Le plus grand navire à énergie solaire du monde, selon ses constructeurs, inauguré jeudi à Kiel, dans le nord de l’Allemagne, envisage de faire le tour du monde grâce au soleil en 2011.
Le plus grand navire à énergie solaire du monde, selon ses constructeurs, inauguré jeudi à Kiel, dans le nord de l’Allemagne, envisage de faire le tour du monde grâce au soleil en 2011.
« C’est un sentiment unique de voir aujourd’hui un bateau dont j’ai tant rêvé », a déclaré le Suisse Raphaël Domjan, à l’origine du projet et futur capitaine du catamaran.
« Nous nous voulons le Phileas Fogg du 21ème siècle, » a-t-il ajouté faisant allusion à un personnage du roman « Le tour du monde en 80 jours » de l’écrivain Jules Verne, dont l’arrière petit-fils, Jean Verne, participait jeudi, sous la pluie, à l’inauguration.
Long de 30 mètres et large de 16 mètres, le bateau de 60 tonnes est équipé de plus de 500 m2 de panneaux solaires photovoltaïques, et sera « propre et silencieux », selon PlanetSolar, nom à la fois de la compagnie et du bâtiment.
Le multicoque, d’un coût de 18 millions d’euros, pourra atteindre une vitesse maximale de 15 noeuds (25 km/heure) et accueillir jusqu’à 50 personnes.
Le PlanetSolar sera mis à l’eau à la fin mars pour faire ses premiers tests avant d’être la vedette aux cérémonies en mai du 821e anniversaire du port de Hambourg, second port d’Europe après Rotterdam (Pays-Bas).
Pour son tour du monde, il sera piloté par Raphaël Domjan, 38 ans, et par le navigateur français Gérard d’Aboville, 64 ans, qui a réalisé les traversées de l’Atlantique et du Pacifique à la rame.
Les deux navigateurs comptent rester le plus près possible de l’Equateur pour bénéficier d’un ensoleillement maximal.
Le périple de quelque 40.000 kilomètres est prévu pour durer environ 140 jours, à condition que le bateau puisse maintenir une vitesse moyenne de 8 noeuds, « une vitesse considérable pour un bateau fonctionnant à l’énergie solaire », selon PlanetSolar.
« L’objectif de ce projet c’est vraiment de démontrer qu’aujourd’hui nous avons la technologie. Et ce n’est plus une technologie de laboratoire ou d’amateur, c’est vraiment une technologie qui est fiable et performante, et intéressante sur le plan économique », selon Raphaël Domjan.
« On ne dit pas que tous les bateaux de la Terre pourraient fonctionner à l’énergie solaire, ce serait complètement fou. Ce qu’on dit c’est que déjà (…) le long de l’Equateur il y a de nombreux bateaux de pêche qui naviguent seulement quelques heures, et là ce serait parfaitement envisageable d’avoir des bateaux solaires », a-t-il ajouté.
Le multicoque traversera l’océan Atlantique, le canal de Panama, l’océan Pacifique, et l’océan Indien avant de passer par le canal de Suez pour rejoindre la mer Méditerranée.
Source : © 2010 AFP – TV5
Laisser un commentaire