Quelques cheveux retrouvés dans le pergélisol ont permis d’établir le profil génétique d’un homme, surnommé Inuk, qui habitait le Groenland il y a 4000 ans.
Les nouvelles techniques de séquençage ont ainsi permis à une équipe internationale de généticiens de décrypter le génome de ce membre de la culture paléo-esquimaude de Saqqaq, qui peuplait alors l’ouest du Groenland.
Inuk est le singulier d’Inuits, mais les scientifiques précisent que leur Inuk est plus proche génétiquement des habitants du nord-ouest de la Sibérie que des Inuits.
Les chercheurs avaient choisi ce nom au départ pour rappeler que la découverte avait été faite au Groenland, en Arctique. La découverte ne date cependant pas d’hier. Les cheveux avaient été mis au jour dans les années 1980 puis entreposés au musée national du Danemark. Ce n’est que récemment que le Pr Eske Willerslev, de l’Université de Copenhague, a entendu parler de leur existence.
Un portrait
Selon le Pr Willerslev, Inuk avait probablement des yeux bruns, une peau brune et des cheveux foncés. Les analyses de son ADN montrent aussi qu’il présentait un risque accru de calvitie.
C’était un homme génétiquement adapté au froid, mais qui présentait un risque élevé d’otite.
À ce jour, aucun génome d’un être humain du passé n’a été révélé au public.
Dans le cas d’Inuk, la bonne conservation de son ADN a permis de séquencer 79 % de son génome, ce qui représente 3 milliards de paires de bases.
Son groupe sanguin (A+) et certaines données génétiques permettent de penser qu’il est issu d’un groupe venu de Sibérie il y a 5500 ans, environ 200 générations avant la sienne.
Ses ancêtres auraient donc migré en traversant le détroit de Béring alors pris par les glaces. Une traversée en bateau n’est toutefois pas exclue.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature.
Source : Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et CBC
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