Une équipe du Laboratoire Archéologie Médiévale Méditerranéenne (CNRS/Université de Provence) part du 4 au 18 septembre 2010 en Arménie afin d’étudier les vestiges de la basilique paléochrétienne d’Ereruyk (Ve-VIe siècle après JC), située dans la partie nord-ouest du pays, à la frontière avec la Turquie. Un site de la période paléochrétienne (1) arménienne caractérisée par l’abondance, la précocité et l’originalité de sa production mais encore mal connue et que les archéologues espèrent mieux comprendre.
Une mission préalable menée en septembre 2009 a déjà permis d’établir pour la première fois un relevé d’ensemble du site, une première ébauche de stratigraphie architecturale des élévations des principaux éléments de l’ensemble et un recensement du matériel lapidaire. Au total 167 pierres et fragments moulurés ou sculptés provenant principalement de fragments architecturaux et de parties de monuments funéraires ont commencé à être répertoriés, mesurés, photographiés et décrits, révélant une forte prépondérance de pièces d’époque paléochrétienne.
Le Laboratoire d’Archéologie Médiévale Méditerranéenne (CNRS/Université de Provence) a signé avec le Musée régional arménien du Chirak, région où se trouve le site d’Ereruyk, une convention relative à la réalisation commune de quatre campagnes de fouilles échelonnées de 2009 à 2012. A partir de septembre 2010, plusieurs missions sur le terrain sont programmées afin d’achever le relevé du site, le plan des vestiges architecturaux, la topographie des abords, l’inventaire lapidaire ainsi que le relevé des pierres et fragments significatifs. L’étude archéologique du bâti sera également poursuivie. Une prospection des zones environnantes est prévue et des sondages, fouilles et études de sédimentologie seront pratiquées afin de mieux comprendre le contexte régional et chronologique du site.
Notes :
(1) On qualifie en Arménie de « paléochrétienne » la période de l’antiquité tardive qui s’écoule de l’adoption du christianisme au début du IVe siècle jusqu’à l’âge d’or du VIIe siècle, c’est-à-dire la période du IVe au VIe siècle après JC.
Source: communiqué de presse du CNRS
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