Une maison de trois étages a été engloutie par la formation de cette cavité gigantesque dans le centre-ville de la capitale du Guatemala.
La tempête Agatha, qui a frappé samedi les côtes du Guatemala et les pays voisins, a marqué de manière violente l’ouverture de la saison des cyclones dans la zone Pacifique. Les dégâts les plus importants ont été constatés à Guatemala city, où la séquelle la plus spectaculaire de cette tempête est un cratère profond de trente mètres.
Sous la force des glissements de terrain, un immeuble de trois étages et un carrefour ont été engloutis pour laisser place à ce trou béant, appelé «doline». Selon les premières hypothèses des experts, le terrain s’est affaissé probablement au niveau d’«une intersection de tuyaux» de distribution d’eau desservant la capitale. Pour le président de l’association des habitants du quartier, le trou a été provoqué par les vibrations incessantes dues à la circulation de camions-poubelles dont le dépôt central se situe à proximité.
Aucun décès n’est à déplorer. Les 300 personnes vivant dans le quartier ont été invitées à quitter les lieux.
Ce n’est pas la première fois que les habitants de Guatemala city assistent à cet étrange spectacle géologique. En 2007 déjà, un trou béant de 100 mètres de profondeur avait été causé par une rupture d’égouts alors que des pluies diluviennes s’abattaient sur la ville. L’ouverture du sol avait fait trois victimes et causé l’évacuation d’un millier de sinistrés.
Le dernier bilan provisoire de la tempête tropicale fait état de 300 morts et disparus dans les trois Etats touchés : Salvador, Honduras et Guatemala. Dans ce dernier pays, 110 000 personnes ont déjà été évacuées, neuf rivières sont en crue et treize ponts se sont effondrés.
Les populations locales affectées par la catastrophe redoutent déjà les ravages sur les cultures de café, qui représentent une part importante de l’économie du Guatemala et du Salvador. Le sort semble d’ailleurs s’acharner : les autorités guatémaltèques ont prévenu que les rejets de du volcan Pacaya, entré en éruption samedi, pouvaient bloquer les systèmes d’évacuation d’eau.
Source: Marie Herbet – lefigaro
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