Les scientifiques s’interrogent : Et si un scénario catastrophe comme celui qui s’est récemment produit au Japon ou en 2004 dans l’océan Indien se produisait en Méditerranée, sommes-nous préparés ?
Que faire pour se prémunir et comment agir en amont, pour éviter un maximum de pertes ? La mer Méditerranée est traversée de failles sismiques et à partir du moment où l’on se trouve dans une telle zone et qu’il y a de l’eau, le risque n’est pas à négliger.
D’après les experts, plus de 80% des tsunamis observés ont lieu dans l’Océan Pacifique, 10% dans l’Océan Indien et environ 5 à 10% en mer Méditerranée. Ceci dit pour cette dernière, le plan d’eau est moins imposant et la magnitude des séismes est généralement plus faible, ce qui empêche aux vagues de prendre une ampleur comme ce fut le cas pour le tsunami qui a touché le Nord-Est du Japon il y a quelques semaines.
Depuis 2000 ans, une vingtaine de tsunamis ont été dénombré en Méditerranée, ce qui reste relativement faible selon Paul Tapponnier, géologue à l’Institut Physique du Globe de Paris. Le chercheur estime que la mer de Marmara en Turquie, pourrait potentiellement être le prochain théâtre d’un tsunami, plus faible que celui du Japon, mais pouvant être meurtrier en raison de la grande densité de la population.
Il y a environ 8000 ans, une éruption de l’Etna, le plus grand volcan d’Europe qui se trouve en Sicile, aurait provoqué un gigantesque tsunami déferlant jusque sur les côtes nord-africaines et sur la Turquie.
Selon Ahmet C.Yalciner, géophysicien à l’Université d’Ankara en Turquie, il existe de grandes similitudes entre l’arc Hellénique et celui proche de Sumatra qui avait provoqué le géant tsunami dans le Sud-Est de l’Asie en 2004.
On ne sait pas quand ni où aura lieu le prochain raz-de-marée en Méditerranée ni son intensité, mais les chercheurs s’accordent à dire qu’il est important de se doter d’un système qui, comme c’est le cas en Asie, ou en cours d’installation dans l’Océan Indien, permettra d’informer rapidement les populations du littoral afin d’éviter un maximum de victimes.
Ahmet C.Yalciner explique lors d’une interview sur Euronews qu’en 2004, l’île de Simeulue en Indonésie, qui compte 80 000 habitants, n’avait connue que 8 victimes alors que l’épicentre se trouvait à seulement 50 Km. La raison est qu’ils avaient déjà été frappé par un tsunami en 1907. Ils avaient compris qu’après un séisme, les eaux de l’Océan submergeaient le littoral. Donc, si les gens connaissent les informations de base sur les tsunamis, ils peuvent plus facilement se mettre à l’abri.
Par Leonardo da Vinci, Planet Techno Science
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