Des chercheurs de l’INRS augmentent le rendement de leurs catalyseurs à base de fer
Québec, le 9 août 2011. – Après avoir été des pionniers dans le développement d’un premier catalyseur moléculaire à base de fer qui démontrait une bonne activité en pile à combustible, des chercheurs de l’INRS viennent de franchir une deuxième étape importante. Ils ont produit un nouveau catalyseur moléculaire à base de fer encore plus actif, capable de fournir une puissance électrique élevée dans les piles à combustible adaptées pour le transport. Auparavant, seuls les catalyseurs à base de platine permettaient d’obtenir des résultats similaires.
Les résultats de ces nouvelles recherches de l’équipe du professeur Jean-Pol Dodelet ont été publiés dans Nature Communications, un des prestigieux journaux scientifiques du Nature Publishing Group. Le fruit de ces travaux permet donc d’envisager l’utilisation de catalyseurs à base de fer pour remplacer ceux de platine utilisés aujourd’hui pour la réduction électrochimique de l’oxygène, une des deux réactions essentielles pour activer ce générateur de puissance électrique qu’est la pile à combustible. Le platine est rare et très coûteux, alors que le fer ne pose pas de problème de coût et d’approvisionnement, étant le second métal le plus abondant sur terre.
« Grâce à cette avancée, nous nous rapprochons du jour où beaucoup de gens pourront rouler en véhicule hybride électrique-électrique, c’est-à-dire à batterie et à pile à combustible, ce qui aura la possibilité de nous libérer complètement de notre dépendance actuelle au pétrole pour faire tourner les moteurs de nos automobiles », affirme le professeur Dodelet.
Œuvrant au Centre Énergie Matériaux Télécommunications situé à Varennes, les scientifiques de l’INRS travaillent actuellement à améliorer la stabilité à long terme (au moins 5000 heures) de ces nouveaux catalyseurs. « Cette prochaine étape est évidemment la plus importante, car elle déboucherait automatiquement sur un produit de grande valeur commerciale non seulement pour les constructeurs d’automobile, mais aussi pour tout secteur industriel qui utilise des générateurs de puissance électrique ou qui en manufacture les éléments »,précise M. Dodelet.
À propos de l’INRS
L’INRS est une université de recherche et de formation aux 2e et 3e cycles. Dans le peloton de tête des universités canadiennes pour son intensité en recherche (subventions par professeur), l’INRS rassemble 150 professeurs et près de 700 étudiants et stagiaires postdoctoraux répartis dans quatre centres à Montréal, à Québec, à Laval et à Varennes. Actives en recherche fondamentale, essentielle à l’avancement de la science au Québec et sur l’échiquier international, les équipes de recherche de l’INRS jouent un rôle clé dans le développement de solutions concrètes aux préoccupations de notre société.
Source : Marc Lalancette – INRS
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