Des expériences révolutionnaires réalisées en Suisse suscitent un questionnement à propos de la naissance de l’Univers
Des chercheurs ont utilisé la célèbre équation d’Einstein, E=mc2, et le grand collisionneur de hadrons pour recréer une version miniature du phénomène à l’origine de notre Univers. Les premières découvertes qu’ont permis leurs travaux ont été publiées dans le journal Physical Review Letters. Le professeur Andreas Warburton, du Département de physique de McGill, a contribué de façon prépondérante à l’analyse des données provenant de l’expérience, connue sous le nom « Atlas », ce qui signifie que les découvertes ont une portée particulière pour la science au Canada.
Le professeur Warburton et 3171 collègues de partout dans le monde utilisent les données recueillies grâce à la recréation pour tenter de découvrir de nouvelles particules exotiques dont les calculs théoriques suggèrent l’existence. Son travail pourrait contribuer à révolutionner notre compréhension des composantes fondamentales de l’Univers.
« Il est intéressant de comprendre si de nouvelles sortes de matières existent ou non, parce que cela donnerait des indices sur la manière dont fonctionne fondamentalement l’Univers », a déclaré monsieur Warburton. « Le modèle standard de la physique des particules est une structure théorique utile, mais on sait qu’il comporte des failles et qu’il est incomplet. Nous cherchons de nouvelles particules qui se trouvent à l’extérieur de cette structure, et nous cherchons par ailleurs à prouver la non-existence de ces particules hypothétiques. » Les travaux publiés cette semaine se situent dans cette dernière catégorie et portent sur la détermination de la masse d’une particule théorique connue sous le nom de quark excité.
Le professeur Warburton a établi l’analogie suivante : « En explorant la frontière subatomique des hautes énergies, c’est comme si l’on retournait des pierres sur le bord de la mer et que l’on cherchait de nouvelles surprises intéressantes sous celles-ci. À l’heure actuelle, nous cherchons sous des pierres qui, avant l’été dernier, étaient trop lourdes pour qu’on puisse les soulever. Ce que nous observons ou non sous ces pierres contribue à brosser un nouveau portrait de la manière dont fonctionne l’Univers et nous révèle sous lesquelles nous devrions ensuite poursuivre nos recherches. »
« Les résultats publiés dans notre article sont attendus depuis longtemps par un grand nombre de personnes », a déclaré Andreas Warburton. « Une compétition amicale existait entre nous sur qui allait être le premier ou la première à prendre une mesure publiable qui exclurait ou découvrirait une nouvelle matière, et je suis fier que ce soit l’équipe ATLAS qui ait remporté cette course. Je me sens chanceux et privilégié d’avoir joué un rôle prépondérant pour qu’une version publiable de l’analyse paraisse en si peu de temps. » Le professeur Warburton est maintenant de retour de Genève dans son bureau montréalais de l’Université McGill.
Source: Université McGill
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