Pour rester compétitif face à une concurrence grandissante et qui évolue, Arianespace décide d’agrandir sa flotte en complétant sa gamme de lanceurs avec les fusées Soyuz et Vega.
Soyuz, un lanceur russe en Guyane française
Pour cela, elle effectue un partenariat fin 2004 avec Roskosmos, l’Agence spatiale russe prévoyant le lancement de fusées Soyouz depuis le Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou, en Guyane Française. Le double avantage est de pouvoir profiter à la fois du faible cout du lanceur de fabrication russe ainsi que de la situation géographique proche de l’équateur, permettant d’augmenter les capacités en charge utile notamment dans le cadre d’une mise en orbite géostationnaire. Arianespace a désormais la capacité d’envoyer des satellites qui ne justifient pas l’utilisation d’une Ariane 5 et ainsi, de rester compétitif. Quant à Roskosmos, elle bénéficie grâce à cet accord, d’un gain non négligeable niveau rendement puisque son lanceur Soyuz possède à présent une capacité de lancement en orbite de transfert géostationnaire de 2,8 tonnes contre 1,7 tonnes depuis Baïkonour.
La fusée Soyuz est fabriquée comme en Russie, à l’horizontale (contrairement à la fusée Ariane 5 qui est assemblée à la verticale), à l’exception du dernier étage Fregat et de sa charge utile qui sont ajoutés au dispositif de Soyuz sur sa rampe de lancement en configuration de décollage. La construction du lanceur Soyuz et son lancement sont effectués par les techniciens russes.
Vega, un lanceur conçu pour les petites charges utiles à orbite basse
Arianespace élargit également sa compétitivité en incluant dans sa flotte un nouveau lanceur Européen de Génération Avancée, Vega (Vettore Europeo di Generazione Avanzata ).
C’est le plus petit lanceur de la gamme Arianespace, fruit d’une collaboration entre l’Agence spatiale italienne (ASI), l’Agence spatiale européenne (ESA) et Arianespace. La fusée Vega dont le premier vol est prévu le 9 février 2012, a pour mission de placer en orbite une charge utile pouvant aller de 300 kg à 2,3 tonnes et de 1,5 tonnes sur une orbite polaire de 700 km.
D’une hauteur de 30 mètres et d’un diamètre de 3 mètres, Vega a un poids au décollage de 136 tonnes. Le lanceur est composé au total de 4 étages plus la coiffe qui abrite la charge utile; son premier étage est dérivé du propulseur d’appoint EAP de la fusée Ariane 5 dont l’enveloppe est réalisée en fibre de carbone pré-imprégnée de résine époxy. Cette fabrication permet d’abaisser considérablement la masse à vide par rapport à une habituelle utilisation de l’acier.
Vega utilise les anciennes installations du lanceur Ariane 1 qui ont été modifiés pour recevoir leur nouvel hôte, dans une zone que l’on appelle ELV : Ensemble de lancement Vega.
Le principal intérêt de l’utilisation d’un lanceur Vega réside dans le fait qu’il coûte beaucoup moins cher pour l’opérateur que d’envoyer une fusée Ariane 5, pour placer en orbite basses et héliosynchrone des petits satellites. Arianespace peut ainsi non seulement réaliser des économies tout en restant compétitif en proposant à ses clients trois lanceurs capables de réaliser une large gamme de missions.
Sommaire :
- Arianespace : Présentation
- Ariane 1 : Premier lanceur de la gamme Ariane
- Ariane 2 et 3 : évolutions d’Ariane 1
- Ariane 4 : Un aboutissement
- Ariane 5 : Une nouvelle ère
- Soyuz et Vega complètent la gamme Arianespace <
- Ariane 6 : La relève technologique
- Le Centre Spatial Guyanais
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