Des astronomes sont parvenus à comprendre pourquoi la luminosité d’Epsilon Aurigae, une étoile très brillante située à 2.000 années-lumière de la Terre, diminue à intervalles réguliers, rapporte mercredi la revue Nature.
Des astronomes sont parvenus à comprendre pourquoi la luminosité d’Epsilon Aurigae, une étoile très brillante située à 2.000 années-lumière de la Terre, diminue à intervalles réguliers, rapporte mercredi la revue Nature.
Découverte dans les années 1820 dans la constellation d’Auriga, cette étoile a longtemps intrigué les astronomes parce que sa luminosité baisse brusquement tous les 27,1 ans pour une durée de 18 mois.
Les scientifiques ont d’abord pensé qu’il s’agissait d’une éclipse provoquée par le passage d’un astre entre Epsilon Aurigae et la Terre.
Leurs successeurs ont ensuite crû avoir affaire à une étoile binaire composée deux astres tournant l’un autour de l’autre, dont un seul aurait été visible à la fois.
Durant la majeure partie du 20ème siècle, beaucoup d’astronomes étaient d’avis qu’une étoile sombre et froide gravitait autour de l’étoile brillante. Certains évoquaient la possibilité d’un trou noir absorbant la lumière de l’étoile.
Ce n’est que récemment que les observateurs ont penché pour la présence d’un épais disque de poussière sombre qui, à intervalles réguliers, se retrouve dans le plan situé entre Epsilon Aurigae et la Terre.
Cette théorie vient d’être validée grâce à une technique appelée interférométrie, qui a consisté à combiner la lumière recueillie par quatre téléscopes, puis à l’amplifier. L’image obtenue est cent fois plus grande que celle qui aurait été obtenue directement avec le téléscope spatial Hubble.
L’éclipse actuelle d’Epsilon Aurigae, qui a commencé en 2009 et durera jusqu’en 2011, a été l’un des événements phares, l’an dernier, de l’Année internationale de l’astronomie.
« Il n’y a aucun système connu comparable à celui-ci. En plus, il semble qu’il s’agisse d’une phase exceptionnelle de la vie de l’étoile« , a souligné dans un communiqué de l’Université du Michigan (Etats-Unis) John Monnier, professeur associé dans son département d’astronomie.
Source: © 2010 AFP
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