Certains aspects de la Voie lactée sont occultés par la pollution lumineuse du système solaire, de même que la lumière de nombreuses étoiles est masquée par la lumière artificielle dans les grandes villes.
En utilisant des appareils à bord des sondes Voyager, Rosine Lallement et ses collègues peuvent maintenant rapporter la première détection des émissions dites Lyman-alpha dues à la Voie lactée. Ces émissions sont produites lorsqu’il y a une transition électronique entre le premier et le second niveau énergétique de l’hydrogène, et elles sont considérées par les astronomes comme la marque de la formation d’étoiles dans des galaxies éloignées. Jusqu’à présent, l’observation de ces émissions par notre propre galaxie était empêchée par la diffusion de photons Lyman-alpha due à l’hydrogène du système solaire, dit halo héliosphérique d’hydrogène, qui noie les émissions Lyman-alpha de la galaxie. Les sondes Voyager, lancées par la NASA en 1977 et qui ont fini leur mission initiale depuis longtemps, sont maintenant arrivées assez loin du Soleil pour pouvoir donner une vue dépassant le halo héliosphérique. Lallement et ses collègues ont ainsi pu confirmer que la plupart des émissions galactiques ont bien leur origine dans les régions entourant les étoiles nouvelles.
Cette détection dans la Voie lactée devrait selon les chercheurs aider les astronomes à mieux comprendre comment détecter les émissions Lyman-alpha dans les autres galaxies. Un article Perspective associé de Jeffrey Linsky explique ces résultats plus en détail.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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