Orcus Patera est une dépression elliptique énigmatique près de l’équateur de Mars, dans l’hémisphère Est de la planète. Situé entre les volcans du Mont Elysium et du Mont Olympus. Sa formation reste un mystère.
Elle s’étend à environ 380 km par 140 km, avec un rebord qui s’élève jusqu’à 1800 m au-dessus des plaines environnantes, tandis que le fond de la dépression se trouve 400-600 m en dessous.
Outre le volcanisme, il existe un certain nombre d’autres origines possibles à sa formation. Orcus Patera peut être dû à un grand cratère d’impact météorite qui par la suite fut déformé par les forces de compressions tectoniques. Sinon, il aurait pu se former après l’érosion de plusieurs cratères d’impacts alignés. Toutefois, l’explication la plus probable est que cette dépression ait été faite lors d’un choc oblique, lorsqu’un petit corps céleste aurait heurté la surface à un angle très faible, peut-être moins de cinq degrés à l’horizontale . L’existence de forces tectoniques à Orcus Patera est évidente par la présence de graben (fossé tectonique d’effondrement entre des failles normales).
Ces grabens sont orientés approximativement d’Est en Ouest et ne sont visibles que sur la jante et les environs. Dans la dépression Orcus Patera elle-même, les grands grabens ne sont pas visibles, probablement après avoir été couverte par des dépôts par la suite. Tandis que de petits grabens sont présents, ce qui indique que plusieurs événements tectoniques ont eu lieu dans cette région et ce qui suggère également que de multiples épisodes de dépôts ont eu lieu.
Les images de la sonde européenne Mars Express montrent également la présence de crêtes de rides au fond de la dépression, ce qui prouve que des forces d’extension créant les grabens ont côtoyé des forces de compression dans cette région. Les formes sombres proches du centre de la dépression se sont probablement formées par des processus provoqués par le vent.
Cependant, la présence du Graben et de crêtes de rides n’a aucune incidence sur l’origine d’Orcus Patera.
La véritable origine d’Orcus Patera reste une énigme.
Par Planet-Techno-Science d’après un communiqué de l’ESA.
BEAUFILS Georges dit
J’ai lu avec d’autant plus d’intérêt votre article et celui de l’ESA :
http://www.esa.int/SPECIALS/Mars_Express/SEMDV9BO3DG_0.html
que je m’intéressa tout particulièrement en tant que géologue à la physique des impacts. Il va sans dire que mon intérêt concerne en fin de compte les impacrs météoriques, même s’il m’amène à considérer tout phénomène concernant les transferts d’énergie mécanothermiques (ex : supercavitation).
Mon intérêt final va au devenir de la matière de l’impacteur après l’impact proprement dit et au delà de la formation du cratère en particulier.
La plupart des explications données par les scientifiques s’étant penchés sur le problème concluent genéralement à la volatilisation intégrale du projectile dans la formation du cratère et à la pure et simple transformation de sa masse en énergie.
Or il est depuis longtemps évident (pour qui veut bien regarder les choses en face) que c’est notablement faux. Il est certain qu’une bonne partie de cette matière subit un sort de ce type, fondue, puis éventuellement vaporisée par les ébranlements, déformations, frictions gigantesques encourus (je n’y ajoute volontairement pas les compressions qui au contraire vont dans le sens inverse d’une augmentation de la solidité et de la dureté du matériau qui les subit et devient en conséquence un terrible projectile aux duretés et densités hors de ce que nous sommes capables d’imaginer.
La matière arrachée tant à l’impacteur qu’au substrat traversé passera certainement à l’état de vapeur tout autour de ce noyau surcomprimé lui faisant une enveloppe fluide qui nous ramène aux phénomènes de supercavitation (la bulle des torpilles du Koursk). Celà implique une puissance de pénétration dont aucune des explications scientifiques préévoquées ne tient compte.
Or l’évidence même prouve que toute la matière n’est pas volatilisée lors d’un impact aussi gros soit’il. Si tous les impacts terrestres n’ont certes pas fourni de débris de l’impacteur (il faudrait trouver pourquoi), combien, par contre, a t’il été trouvé de fragments de fer météorique dans et autour du Météor Crater (justifiant les tentatives d’y faire une mine) ??? . Si la volatilisation est une loi physique, toutes les particules du corps arrivant sont concernées sans exception … pourquoi en resterait t’il ?)
Si les géologues qui travaillent sur Sudbury sont de plus en plus convaincus que la quantité de minéral énorme de ce gisement est d’origine météorique, comment aurait elle survécu à l’impact du corps gigantesque impliqué ?
Tout récemment, je ne sais plus où (aux US je crois – c’est retrouvable) un sondage réalisé dans un cratère d’impact à traversé un fragment considérable de matière météoritique à la grande surprise des scientifiques … bien sûr (il ne pouvait pas être là !!! ).
J’ai collectionné bon nombre de documents extraits de diverses publications scientifiques qui paraissent tous confirmer cette idée de la conservation d’une notable partie de l’impacteur. Et je suis à peu près persuadé gràce à ces divers documents et mes réflexions personnelles que (par exemple) les pics centraux des gros cratères résultent non pas du soit-disant « rebond » théorique mais tout simplement de l’activité post cratère de la partie enfouie du projectile qui ne s’est pas enfouie comme un glaçon mais se trouvait plutôt dans un état physique indescriptible, ultra-énergétique !!! Elle avait donc bien sûr de fortes chances de créer un petit volcan transitoire (Il existe sur Mars un pic central qui à comblé une bonne partie de son cratère d’impact – certains se sont demandés même s’il avait fini de se développer).
Voilà je ne vous en dirai pas plus pour l’instant mais je cherche des amateurs sur ce sujet de recherche.
Je pense qu’il ne sera pas nécessaire de vous expliquer pourquoi c’est à vous que je m’adresse et non pas à l’ESA ou à la NASA. Simplement parceque eux sont d’avance convaincus du contraire ou capables de faire semblant (pour pirater les idées en silence) et encore parce qu’il est rare de trouver avec eux un moyen d’éxpression comme celui-ci et en tout dernier parceque j’ai fini ma carrière dans une dépendance du CNES (branche Française de l’ESA°° et du BRGM (d’où ma bonne connaissance du milieu scientifique).
En espérant que votre lien fonctionne !!!
Je vous salue bien et espère une réponse.
GB
Planet Techno Science dit
Bonjour Monsieur Beaufils,
Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez auprès de notre site.
Pour répondre à votre question concernant le devenir de la matière de l’impacteur lors d’un cratère provoqué par celui-ci, je rejoindrai plutôt votre avis. Adhérant tout à fait aux théories de Lavoisier » rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » … Même si je ne suis pas particulièrement spécialiste des cratères d’impacts météorites, il me semble que la matière ne se volatilise pas en vapeur. Il n’existe pas de loi universelle car plusieurs facteurs sont déterminants. L’impacteur est de quelle nature, ses dimensions, sa structure, la surface percutée par ce dernier, l’atmosphère terrestre , martien, lunaire (qui est quasi-inexistant) etc… Dans un exemple tel que celui du Meteor Crater, il est certain que l’impact a provoqué une énergie considérable, à un tel point que la météorite en elle-même a du se désintégrer en plusieurs millions de tonnes de débris, non seulement autour et dans le cratère en lui-même, mais également sur des dizaines, centaines voir milliers de Km. Le restant de la météorite a du se dissiper sous l’effet de la chaleur.
Encore une fois je ne vous donne que mon avis, n’étant pas spécialiste des météorites, ce sujet est fort intéressant et c’est un plaisir d’échanger avec un géologue passionné.
A ce propos, que pensez-vous de cette dépression sur Mars ? on a l’impression qu’il y a eu plusieurs impacts en regardant les différents angles des images de l’ESA.
En vous souhaitant une agréable journée.
Cordialement