Le futur vaisseau spatial russe conçu par la société de construction spatiale RKK Energuia n’aura pas d’ailes et ressemblera à la fois au Soyouz russe et à l’Apollo américain, a déclaré jeudi à Moscou Vitali Lopota, président de RKK Energuia, à la radio Voix de Russie.
« La fiabilité et la sécurité avant tout. Le vaisseau n’aura pas l’air d’une soucoupe volante, ce sera plutôt un cône. Il ressemblera à la fois à notre vaisseau Soyouz et à l’Apollo américain utilisé au début de l’époque spatiale », a indiqué M.Lopota dans une interview.
« La forme du nouveau vaisseau dépend de l’environnement. Nous voudrions créer un engin doté d’ailes. Mais quand le vaisseau pénètre dans l’atmosphère à la première vitesse spatiale de 7,8 kilomètres par seconde, qui est dix fois supérieure à la vitesse d’une balle d’arme à feu, il s’échauffe à 2.500 degrés. Aucun engin ni organisme volant n’est aussi résistant. Nous sommes donc obligés de réfléchir aux moyens de passer ce stade en gardant les meilleures qualités aérodynamiques et de renoncer aux ailes », a noté M.Lopota.
Selon le constructeur en chef d’Energuia Nikolaï Brioukhanov, le projet du vaisseau de nouvelle génération destiné à remplacer les Soyouz après 2015 devrait être prêt à la mi-2010. Les essais du vaisseau sans pilote débuteront en 2015 et les premiers vols d’essais pilotés en 2018. Le nouvel engin spatial sera lancé depuis le cosmodrome russe de Vostotchny, dans la région de l’Amour.
A la différence des Soyouz actuels, le futur vaisseau n’utilisera pas les parachutes pendant l’atterrissage. Le freinage sera effectué par les moteurs à combustible solide qui seront allumés à un kilomètre d’altitude, a précisé le constructeur en chef dans une interview mise en ligne sur le site d’Energuia.
L’emploi des moteurs pendant l’atterrissage vertical permettra de réutiliser le vaisseau jusqu’à dix fois. Cette technique peut aussi être utilisée par les capsules d’atterrissage lunaire et martiennes, selon M.Brioukhanov.
Le futur vaisseau sera composé d’une capsule de retour et d’un bloc de propulseurs. La capsule équipée du système de navigation par satellite GLONASS sera capable de transporter six cosmonautes et une charge utile de 500 kg. Le bloc des propulseurs sera doté d’un poste de contrôle automatique permettant d’immerger cet élément du vaisseau dans l’océan en épargnant les terres habitées.
Source: Ria Novosti
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