Avec la troisième génération de satellites météorologiques européens, dont la réalisation a été confiée à Thales Alenia Space, il sera possible de prévoir le temps avec une plus grande exactitude, grâce à des instruments plus performants qui recueilleront des données plus souvent.
Les satellites MTG (Meteosat Third Generation), successeurs des MSG actuellement opérés par l’Organisation européenne pour l’exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat), doivent entrer en service à partir de fin 2016.
Contrairement aux satellites actuels, ils seront stabilisés en trois axes grâce à un ensemble de roues et n’auront donc plus besoin de tourner sur eux-mêmes, ce qui leur permettra de fonctionner en continu.
« Les prises de vue seront plus fréquentes: or, c’est la différence entre une image et la suivante qui permet de déterminer la vitesse des vents. On traque par exemple la vapeur d’eau qui se déplace », a expliqué à l’AFP Donny Aminou, responsable des instruments des MTG à l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Plus on a de données précises, plus on améliorera la précision des prévisions météorologiques en quasi-temps réel, mais aussi sur le long terme, grâce à des modèles améliorés qui permettront de mieux évaluer ce qui va se passer dans cinq six jours, et même d’apporter sur le plus long terme des données à la climatologie », précise le scientifique.
Si, comme les satellites actuels, les nouveaux modèles pourront traquer en cas de besoin (tempête, cyclone) un événement aux quatre coins du globe, les progrès les plus notables sont attendus à l’échelle régionale, en l’occurence l’Europe où se trouvent les pays membres d’Eumetsat.
L’atmosphère terrestre pourra être observée toutes les 10 minutes au lieu de 15 actuellement, tandis que les satellites imageurs MTG assureront une couverture de l’Europe toutes les 2,5 minutes. De plus, un détecteur d’éclairs se trouve à bord des satellites imageurs de MTG, pour voir venir des pluies en formation.
L’ensemble des satellites MTG est composé de 4 imageurs qui fonctionnent en haute et basse résolutions, et de deux satellites qui pourront pour l’un sonder verticalement la dynamique de l’atmosphère dans l’infrarouge (une première mondiale) et pour l’autre sa composition chimique (qualité de l’air) dans le spectre visible et ultra-violet.
Grâce à ces nouveaux outils, les prévisionnistes pourront anticiper le temps avec une marge d’erreur plus faible. Un épisode pluvieux, au lieu d’être annoncé avec une probabilité de 80%, pourra par exemple l’être à 90%.
Source: © 2010 AFP – TV5
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