Une nouvelle technique utilisant les données satellites permet d’identifier les émissions d’oxydes d’azote générées par les « mégacités », les zones urbaines ayant plus de 10 millions d’habitants.
Cette information devrait aider les scientifiques à estimer de manière plus précise les émissions des villes les plus polluantes du monde. Les oxydes d’azote se forment lors de la combustion du carburant à haute température comme dans les moteurs de voiture. Ces composés chimiques peuvent voyager sur de grandes distances et causer loin de leur source des problèmes environnementaux et sanitaires tels que le smog ou la destruction de l’ozone. Les scientifiques tentent de mettre au point la mesure des émissions des mégacités, notamment dans les pays en développement. Des études antérieures avaient déjà évalué les émissions d’oxydes d’azote à partir d’observations satellite mais s’étaient basées sur des estimations très grossières de la durée de vie de ces substances dans l’atmosphère ou avaient employé des modèles pour l’évaluer. Dans leur travail, Steffan Beirle et ses collègues ont développé une nouvelle méthode pour estimer à la fois la durée de vie et l’émission des oxydes d’azote par les mégacités qui utilise l’observation des vents et les mesures par satellite des concentrations en dioxyde d’azote. La mesure des vents paraît plus fiable que les données fournies par les modèles atmosphériques. Leur recherche devrait faciliter le calcul simultané par les scientifiques des émissions et de la durée de vie des oxydes d’azote à partir des mesures, et permettre d’éviter ainsi les biais potentiels liés à la modélisation.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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