La fusée japonaise H-2A a décollé vendredi d’une base nippone pour envoyer une sonde vers la planète Vénus et placer plusieurs autres engins dans l’espace, selon les images diffusées en direct par l’Agence d’exploration spatiale japonaise (Jaxa)
La fusée japonaise H-2A a décollé vendredi d’une base nippone pour envoyer une sonde vers la planète Vénus et placer plusieurs autres engins dans l’espace, selon les images diffusées en direct par l’Agence d’exploration spatiale japonaise (Jaxa).
Le tir, initialement prévu mardi mais reporté pour raisons météorologiques, a été effectué vendredi à 6H58 et 22 secondes locales (jeudi 21H58 GMT) depuis le centre spatial de Tanegashima (sud de l’archipel).
« Le départ s’est passé comme prévu », a commenté l’agence dans la première minute.
« Le vol se déroule tout-à-fait correctement », a ensuite ajouté la Jaxa après les premières étapes cruciales avant le largage des engins embarqués.
La fusée H-2A transporte la première sonde nippone d’observation de Vénus (Venus Climate Orbiter PLANET-C), surnommée « Akatsuki » (« aube » en japonais).
La mission « Akatsuki », préparée depuis 2001, va compléter les observations de Venus Express, le satellite envoyé fin 2005 par l’Agence spatiale européenne et arrivé à destination au printemps 2006.
La sonde japonaise devrait pour sa part atteindre en décembre prochain la « planète ardente », où la température est d’environ 460 degrés.
Les scientifiques espèrent que le recueil d’images et de données sur le climat de Vénus, souvent décrite comme « la soeur jumelle » de la Terre en raison de sa taille et de masse notamment, pourra les aider à mieux comprendre la formation de l’environnement sur notre planète.
La H-2A doit aussi placer dans l’espace quatre petits satellites développés par des universités, ainsi qu’un « cerf-volant de l’espace », « Ikaros », engin carré, de 14 mètres de côté, mû par les particules et l’énergie solaires.
La voile de cet objet spatial expérimental, dont la texture est plus fine qu’un cheveu, est également couverte de cellules photovoltaïques.
Il progresse ainsi selon un « mode hybride, couplant électricité et pression », précise la Jaxa.
Le lanceur qui a décollé vendredi est le 17e exemplaire du modèle H-2A, en service depuis 2001 et co-developpé par la Jaxa et le groupe industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI), opérateur des lancements.
Ce tir est le onzième depuis la reprise des missions de la H-2A en février 2005, après une longue interruption due à l’échec de l’exemplaire numéro 6 en novembre 2003.
Le plus récent lancement avait eu lieu en novembre 2009, pour le positionnement d’un satellite espion, notamment destiné à surveiller la Corée du Nord.
Source: © 2010 AFP
Laisser un commentaire