Impossible de passer à côté de Interstellar, le dernier film de Christopher Nolan actuellement au cinéma si vous suivez un minimum l’actualité scientifique et/ou cinématographique et pour cause, ce film traite entre autre, de voyage dans l’espace et le temps.
Pour rappel, un trou noir est une singularité gravitationnelle de l’espace-temps, un astre tellement compact et dense en énergie que rien, aucune matière ne peut s’en échapper, pas même la lumière. on n’en a jamais observé un directement, mais leur existence est admise par la majorité du monde astrophysique et prouvée de façon à peu près certaine. Les trous de ver quant à eux, sont en quelque sorte un raccourci reliant un point A à un point B comme si l’on pouvait courber l’espace et le temps de façon à ce que ce trajet devienne instantané. Ils ont été évoqué surtout depuis les années 80 avec notamment, les remarquables travaux du spécialiste en la matière, l’astrophysicien Stephen Hawking dont il nous présente un parfait récit des trous noirs et des trous de ver dans son remarquable ouvrage : « Une brève histoire du temps. »
Sans spoiler le film, Interstellar raconte une expédition qui franchie ces fameux trous de ver. En réalité, tout ceci n’est qu’une hypothèse, aucun trou de ver n’a jamais été observé, ni même révélé son existence. Pourtant, les scientifiques soupçonnent la possibilité que certains quasars pourraient être en réalité des trous de ver connectant un point à un autre de notre Univers ou carrément notre Univers à un autre. C’est justement l’objet d’une étude des quasars avec la mission spatiale RadioAstron, qui est en quelque sorte le Hubble russe.
Si Interstellar est donc un pur film de science-fiction avec des réalités et de l’imagination, il faut bien garder à l’esprit que rien n’est impossible dans l’Univers et que souvent, le cinéma précède la réalité.
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