La navette américaine Discovery s’apprête à s’envoler lundi, peu après le lever du soleil, vers la Station spatiale internationale, avec un équipage de sept astronautes, comptant pour la première fois trois femmes dont une Japonaise.
La navette américaine Discovery s’apprête à s’envoler lundi, peu après le lever du soleil, vers la Station spatiale internationale, avec un équipage de sept astronautes, comptant pour la première fois trois femmes dont une Japonaise.
Une fois que les astronautes auront débarqué dans la Station, en principe mercredi, il y aura alors quatre femmes sur orbite, une première mondiale.
L’Américaine Tracy Caldwell Dyson sera arrivée dès dimanche dans l’ISS, avec deux spationautes russes, à bord d’une capsule Soyouz lancée vendredi de Baïkonour au Kazakhstan.
« Nous sommes impatients de faire voler Discovery lundi matin », a déclaré vendredi Steve Payne, le directeur des essais de la Nasa, expliquant que le compte à rebours, déclenché à O7H00 GMT le même jour, se déroulait sans problème.
La météo devrait aussi être au rendez-vous. Les prévisions faisaient état à la veille du week-end de 80% de chances de conditions favorables, a indiqué la météorologue Cathy Winters.
Le lancement de Discovery est prévu lundi à 10H21 GMT (06H21 locales) du Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral (Floride, sud-est).
Après ce vol, le second d’une navette cette année, il n’en restera que trois programmés avant la mise à la retraite des trois orbiteurs de la flotte à la fin 2010, après trois décennies de service. La première navette a volé en avril 1981.
Lors de cette mission de 13 jours, Discovery et son équipage livreront trois tonnes de ravitaillement et de matériels dont des couchettes supplémentaires pour les occupants de l’ISS ainsi que sept armoires destinées à des expériences scientifiques en médecine, biologie, chimie, physique et écologie.
Parmi les autres équipements acheminés figurent un congélateur supplémentaire pour préserver les échantillons de sang, d’urine, de salive, de plante ou de microbes objet des expériences menées en micro-gravité et ramenés ensuite sur la Terre pour analyse.
Enfin, Discovery livrera un mécanisme d’exercice permettant de mesurer la force musculaire.
Des séjours prolongés dans l’espace entraînent une atrophie des muscles obligeant les astronautes à faire régulièrement de l’exercice.
Tous ces matériels et vivres sont embarqués dans le module pressurisé Leornardo, de construction italienne, arrimé dans la soute de la navette. Après l’amarrage de Discovery à l’ISS, le troisième jour après le lancement, le module Leordardo sera sorti à l’aide du bras robotisé de l’orbiteur et amarré à la Station pour être déchargé.
Maintenant que la construction de l’avant-poste orbital est achevé, la Nasa achemine des pièces de rechange et des équipements pour l’entretien de la Station ainsi que des matériels destinés à des expériences scientifiques en micro-gravité et dans le vide de l’espace.
Le président Barack Obama a annoncé en février, dans son projet de budget 2011, le prolongement de l’ISS jusqu’à au moins 2020.
Trois sorties orbitales de six heures et demie chacune menées par une équipe de deux astronautes de Discovery sont prévues respectivement aux cinquième, septième et neuvième jours de la mission.
L’une des principales tâches et aussi des plus complexes, de ces marches dans l’espace, sera le remplacement d’un réservoir d’ammoniaque vide, attaché à l’extérieur de la Station, par un nouveau qui est plein. L’ammoniaque sert au système de refroidissement de l’avant-poste orbital.
L’ISS, un projet de cent milliards de dollars débuté en 1998 auquel participent seize pays, est surtout financé par les Etats-Unis.
Après la fin des navettes, les Etats-Unis dépendront des Soyouz russes pour acheminer leurs astronautes à l’ISS, jusqu’à ce qu’un lanceur américain soit prêt à prendre la relève vers 2015.
Source: © 2010 AFP
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