Le professeur Etienne-Emile Baulieu et son équipe de chercheurs à l’Inserm viennent de faire une découverte majeure pour le traitement des maladies neuro-dégénératives du cerveau de type Alzheimer. Publication en cours dans PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA).
M. Pierre Bergé, déjà mécène de recherches biomédicales, apporte son soutien aux travaux du Professeur Baulieu contre les maladies neurodégénératives.
Les travaux que le Pr. Baulieu mène depuis plusieurs années sur les hormones stéroïdes lui ont notamment permis de mettre au point les pilules RU486 et de DHEA, et l’ont conduit à travailler sur une cible spécifique, le fonctionnement des micro-tubules des neurones et le rôle de la protéine Tau.
La protéine Tau est un élément déterminant et donc aussi un marqueur du développement de la maladie d’Alzheimer et d’autres affections dégénératives du cerveau. La croissance désordonnée de cette protéine forme des « buissons » qui affectent le fonctionnement des cellules du cerveau et favorisent le développement de maladies telles que celle d’Alzheimer: les tauopathies. Le professeur Baulieu et son équipe, au terme de plusieurs mois de recherches, ont découvert qu’une molécule naturelle, la protéine FKBP52, découverte dans son laboratoire, agissait comme un antagoniste bloquant les développements délétères de Tau.
Cette découverte est fondamentale car :
1/ Il serait possible d’administrer des traitements préventifs et curatifs afin, au minimum, de bloquer le développement ultérieur de la maladie et de la stabiliser.
2/ Avant que n’apparaissent des signes cliniques de la maladie, et si les hypothèses de recherches se vérifient, cette découverte permettrait, par une simple prise de sang, de déterminer l’état de vulnérabilité d’un individu face à ces maladies ou d’autres maladies entraînant une dépendance.
Les maladies neurodégénératives, et en particulier Alzheimer, se multiplient avec l’allongement de la durée de la vie: déjà plus de 800 000 cas en France, 50% des plus de 85 ans subissent une dépendance liée à ces maladies.
Le succès de ce projet scientifique ne sera rendu possible que par une nouvelle démarche philanthropique dans laquelle Pierre Bergé a accepté de s’engager. La Fondation Vivre Longtemps et l’Institut Baulieu s’attachent à rassembler des contributions philanthropiques afin de financer les nouvelles étapes de recherche. Elles consisteront à pratiquer des essais sur l’animal et sur l’homme afin de permettre la mise au point de molécules thérapeutiques dans un délai de trois ans. Le budget nécessaire au financement de ces travaux de recherche est estimé à 5 millions € sur trois ans.
Source : L’institut Baulieu et l’association Vivre Longtemps
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