Une nouvelle substance dérivée du curcuma, une épice déjà connue pour ses effets anti-oxydants, protégerait les cellules cérébrales et aiderait aussi à les régénérer après un accident vasculaire, selon des expériences conduites sur des animaux et présentées mercredi.
Cette nouvelle molécule baptisée CNB-001 a montré dans des expériences sur des lapins qu’elle agissait sur des mécanismes protecteurs des tissus cérébraux et contribuait aussi à les régénérer après une attaque cérébrale.
Le Dr Paul Lapchak, directeur de recherche au service de neurologie du Centre médical Cedars-Sinai à Los Angeles et principal auteur de ces travaux, a présenté ses conclusions à la conférence annuelle de l’American Stroke Association réunie cette semaine dans cette même ville.
La molécule CNB-001 ne dissout pas les caillots qui ont obstrué un vaisseau dans le cerveau et provoqué une attaque cérébrale mais contribue par son action à réparer les dommages provoqués dans les tissus au niveau moléculaire par la privation de sang et d’oxygène.
Le curcuma, encore appelé safran d’Inde, fait depuis longtemps l’objet de recherches pour traiter des blessures et des maladies du cerveau.
Alors que l’épice elle-même paraît prometteuse, elle présente toutefois plusieurs inconvénients. Elle est mal absorbée par l’organisme et ne parvient pas à atteindre ses cibles en grandes concentrations car elle se dilue rapidement. Enfin, elle est bloquée par un mécanisme de protection naturel empêchant des substances étrangères d’entrer dans le cerveau.
La molécule CNB-001 en revanche « est dotée d’un grand nombre des mêmes vertus que le curcuma mais avec la capacité de franchir sans problème la barrière naturelle de protection cérébrale et pouvant ainsi être rapidement acheminée et distribuée dans le cerveau et doper plusieurs mécanismes clés jouant un rôle dans la survie des neurones », a précisé le Dr Lapchak.
Source: © 2011 AFP
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