Concernant le climat, les spécialistes ont des montagnes de données à analyser. Ces données proviennent de satellites et divers capteurs placés un peu partout sur et autour de notre planète. Une équipe de chercheurs américano-espagnols, des Universités de Pennsylvanie et d’Almeria, a développé un logiciel capable de procéder à l’étude des courants de façon totalement automatique. « Les scientifiques n’ont tout simplement pas le temps d’analyser chaque pixel des images qui leur parviennent », selon James Wang, l’un des auteurs de ce projet. « Notre objectif a été de leur fournir un outil capable de tirer des informations utiles de toutes ces données », ajoute-t-il. Ce programme informatique utilise les probabilités afin d’obtenir à partir des données brutes, des informations plus précises sur la structure des océans, comme par exemple concernant les remontées de courants d’eaux froides ou chaudes.
Les chercheurs ont commencé par créer une base de données sur les structures océaniques. Ils ont ensuite collaboré avec des experts en informatique afin de programmer le logiciel à identifier toutes modifications survenus dans les océans du globe. Le logiciel distingue en premier les zones continentales des zones maritimes, puis identifie par la suite, les régions de l’image les plus contrastées. Ensuite, « de la même manière qu’un médecin diagnostique le rhume d’un patient à sa toux et à ses éternuements, le système détermine la présence d’une caractéristique océanique à la couleur et aux ombres des pixels de l’image », explique un l’un des chercheurs de l’équipe américano-espagnole.
Une première phase de tests à été effectué, avec des résultats plutôt prometteurs. Les chercheurs ont en effet analysé via leur logiciel des images satellite de certaines zones situées au large de l’Atlantique ibérique, à proximité des îles Canaries ainsi que sur les côtes méditerranéennes. Ils ont testé plus de 1000 caractéristiques[1] et ont obtenu dans pratiquement 90 % des cas, un succès dans leurs analyses et identifications. De quoi simplifier la classification des eaux du globe et obtenir des indices probants concernant les changements de températures océaniques et par la même occasion, de surveiller les changements climatiques à l’échelle planétaire.
L’équipe de chercheurs prévoit des améliorations du logiciel avec de nouvelles fonctionnalités, telles que les concentrations de salinité ou de chlorophylle et également d’améliorer, la précision du système de classification des images.
Notes :
[1] Les tests comprenaient 1.000 cas de phénomènes océaniques réel, dont 472 remontées, 119 remontées nuageuses, 10 tourbillons anticycloniques, 40 tourbillons cycloniques etc…
Par Leonardo da Vinci, Planet-Techno-Science
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