C’est une première en France, la naissance le 26 janvier à l’hôpital Antoine Béclère à Clamart, du petit Umut-Talha, qui signifie « notre espoir » en Turc; né suite à une fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire ayant permis le choix de l’embryon. Le but de la manoeuvre était que l’enfant puisse naître sans la maladie de ses aînés, la bêta-thalassémie, une grave maladie génétique.
L’autre avantage de cette heureuse naissance est que le petit bébé de 3,650 kg est non seulement en très bonne santé, mais il devrait pouvoir permettre également la guérison de l’un de ses aînés, grâce à sa compatibilité tissulaire. Cela devrait permettre d’envisager plus tard, une greffe de sang du cordon ombilical qui a été prélevé juste après sa naissance.
La naissance de celui qu’on appelle « bébé-médicament » suscite déjà la polémique d’un point de vue éthique. Certains saluent la prouesse scientifique, l’espoir de guérison, tandis que d’autres craignent que désormais l’on fasse des bébés non pas par amour, mais dans un but de « dépannage médical ». Bien que la plupart des craintes ou des espoirs pouvant être fondés, nous préférons penser que les bébés comme Umut-Talha, puissent jouir de tout l’amour et l’affection de leurs parents et proches comme n’importe quel autre enfant, d’avoir rendu heureux leurs parents à la naissance et qu’ils puissent un jour être fiers d’avoir pu aider à guérir d’autres enfants, sans que l’on porte atteinte à leur intégrité physique et morale. Si toutes ces conditions sont réunies, alors les progrès médical et humain ne seront que meilleurs.
Le premier « bébé-soigneur » est né aux Etats-Unis en octobre 2000, Adam Nash. Il a permis de sauver sa soeur Molly, âgée alors de six ans, cette dernière souffrait d’une leucémie. 11 ans plus tard en 2011, les deux enfants se portent bien et sont en bonne santé.
Par Leonardo da Vinci, Planet-Techno-Science
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