Une étude vient d’être publiée par l’INRA sur le rôle pour le système immunitaire des abeilles d’une alimentation plus ou moins diverses en pollen. Ce travail étaye les craintes de l’impact d’une réduction de la biodiversité floristique et d’un appauvrissement des structures du paysage rural. Les friches fleuries que le gouvernement veut mettre en place le long des routes à partir du printemps résoudront-elles le problème ?
L’équipe d’Avignon vient en effet de démontrer dans une étude publiée ce 20 janvier l’importance des qualités de pollen sur la santé des hyménoptères. « Nous nous sommes rendus compte, au cours de nombreux tests avec six préparations de pollen, qu’il vaut mieux donner aux abeilles des pollens polyfloraux (issus de différentes espèces végétales) que monofloraux (d’une seule espèce). Et cela même lorsque le pollen monofloral est plus riche en protéines. », résume Yves Le Conte de l’INRA d’Avignon. Ce qui revient à dire que la clé d’une bonne santé pour l’insecte n’est pas la quantité de pollen (et de protéines associées), mais bien sa diversité !
Évident ? Peut-être. Encore fallait-il le démontrer. Et cette étude étaye deux affirmations pas toujours bien établies, du moins pour l’abeille. D’une part que l’impact des monocultures florales réduit la qualité du bol alimentaire de nos chères butineuses. D’autre part qu’il faut toujours privilégier une source diversifiée de micronutriments. Car au-delà des protéines essentielles pour la résistance des abeilles aux maladies, les pollens offrent aussi quantité d’acides aminés (protides), d’amidon (glucides), de lipides (en particulier des stérols), de vitamines (A, D, E et K, l’acide folique et la biotine) et d’éléments minéraux.
Vous pouvez lire la suite de cet article sur le blog de Vincent TARDIEU, l’auteur du livre « L’étrange silence des abeilles » paru en 2009 chez Belin.
Source : Daniel Mathieu – Tela Botanica
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