Annoncée dans la revue médicale britannique The Lancet Infectious Diseases, une bactérie du nom de NDM-1 (New Delhi metallo bêta lactamase 1) inquiète les scientifiques. Il s’agirait en fait d’un gène de résistance qui s’est diffusé dans plusieurs types de bactéries permettant la synthèse d’une enzyme qui rend inefficace la plupart des antibiotiques présents sur le marché notamment les carbapénèmes qui sont de puissants anti-bactérien.
La plupart des patients concernés avaient récemment séjourné en Inde, au Bangladesh et au Pakistan. Le premier cas fut découvert en 2008 en Suède chez un patient d’origine indienne. 150 cas ont été détectés en Angleterre, pays qui compte une forte communauté indienne. La NDM-1 a également été identifié dans d’autres pays dont un cas en France venant d’un patient qui avait été hospitalisé en Inde.
La NDM-1 concerne actuellement la bactérie intestinale Escherichia coli qui provoque des gastro-entérites et des infections urinaires et la bactérie Klebsiella pneumoniae qui est à l’origine de certaines infections respiratoires. Cette bactérie mutante est à prendre au sérieux, en juin dernier, un bruxellois est décédé suite à une infection au NDM-1.
Selon le professeur Patrice Nordmann, directeur de l’unité Inserm « résistances émergentes aux antibiotiques » et chef du service microbiologie-bactériologie-virologie de l’hôpital Bicêtre, » on n’aura pas de solution avant au moins cinq ans. «
En revanche, selon le journal médical « The Lancet », cette super-bactérie semblerait être sensible à deux antibiotiques existants mais peu utilisés: la tigecycline et la colistine.
« En France, nous sommes en train d’émettre des recommandations qui seront dévoilées début septembre », indique le professeur Patrice Nordmann dans un entretien accordé au site Le Point.fr.
Par Leonardo da Vinci, Planet-Techno-Science
Mealin dit
:-/ bizarrement ça m’inquiète beaucoup plus que le H1N1 à l’époque … la multiplicité des bactéries affectées surtout !