Elle s’étend, encore et toujours. La nappe de pétrole qui souille les eaux du golfe du Mexique, a quasiment triplé de taille en un mois et atteint désormais 24.400 km2, soit la superficie de la Sardaigne, révèle une étude de l’Université de Miami diffusée mercredi.
L’étude s’appuie sur des images par satellite prises pendant douze heures entre mardi soir et mercredi matin par un centre spécialisé dépendant de l’Université de Miami, le Center for Southeastern Tropical Remote Sensing (CSTARS).
La Floride sans doute touchée cette semaine
«Une partie du pétrole avance en direction des îlots de Floride», souligne l’étude. Selon les garde-côtes, des nappes isolées de pétrole se trouvaient mercredi à une dizaine de kilomètres des plages de Pensacola, un important lieu de villégiature du nord-ouest de la Floride.
Ce sont «des milliers de boulettes» de pétrole qui s’approchent dangereusement des plages, a déclaré le gouverneur de Floride, Charlie Crist, ajoutant que les côtes risquaient d’être touchées «dans la semaine».
La scie coincée
Pour contenir la fuite, les ingénieurs de BP comptent désormais y apposer un «entonnoir» censé récupérer le brut qui s’écoule à 1.500 mètres de profondeur. Ils ont réalisé la première phase de cette opération consistant à sectionner une portion de l’oléoduc relié au puits de pétrole mardi soir.
Mercredi, la deuxième coupe au point de jonction entre l’oléoduc et la tête de la valve, avec une scie en diamant, a été perturbée par le blocage de la lame. Même si l’opération réussie, les météorologistes de l’université du Colorado prévoient la formation de cinq ouragans «majeurs» cet été dans l’Atlantique nord, qui risquent de compliquer les opérations de nettoyage. Dans tous les cas, il ne s’agit que de récupérer le pétrole. Il faudra attendre août et la pose d’un puits de secours pour stopper la fuite.
Sur le plan politique, Barack Obama a promis de rallier des élus du Sénat à sa loi sur l’énergie et le climat, dont la nécessité a été mise en évidence selon lui par la «catastrophe» de la marée noire. Celle-ci a poussé deux sénateurs démocrates à demander mercredi au patron de BP, Tony Hayward, de ne pas payer de dividendes à ses actionnaires tant que les coûts de la marée noire n’auront pas été calculés.
Source: 20minutes
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