Des chercheurs australiens ont séquencé les gènes d’une maladie tumorale qui affecte les diables de Tasmanie. Ils espèrent pouvoir ainsi améliorer le diagnostic et le traitement de cette pathologie.
Depuis les années 90 les diables de Tasmanie, Sarcophilus harrisii,souffrent d’une pathologie cancéreuse transmissible qui menace gravement leur survie. Cette Maladie tumorale de la face du diable de Tasmanie (DFTD) a décimé environ 60% des effectifs de ce marsupial endémique et selon les experts, sans intervention adéquate, le diable pourrait disparaître d’ici cinquante ans.
En séquençant les gènes de la DFTD, une équipe de chercheurs australiens et britanniques a pu identifier les gènes impliqués dans sa transmission et dans son mode d’action, ainsi qu’une protéine qui pourrait servir de marqueur pour diagnostiquer la maladie à l’avenir.
Les chercheurs ont procédé à une analyse génétique à grande échelle de la DFTD et confirmé que la tumeur se transmettait d’un animal à l’autre par contact et qu’elle provenait de cellules de Schwann, composantes essentielles du système nerveux périphérique. Les échantillons prélevés sur 25 tumeurs issues de diverses régions de Tasmanie ont révélé qu’elles étaient toutes génétiquement distinctes de leur hôte mais pratiquement identiques entre elles. Cela signifie que la DFTD a depuis longtemps quitté son hôte initial et se comporte maintenant comme un parasite des marsupiaux.
Dans un article publié dans la revue Science, les chercheurs précise également qu’ils ont retrouvé dans toutes les tumeurs de la periaxine, une protéine spécifique exprimée par les cellules de Schwann. Ils annoncent que la periaxine pourrait être utilisée pour diagnostiquer la maladie et servir à la recherche d’un traitement.
Source : J.I. Sciences-et-Avenir.com
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