La suie noire qui se dépose sur les glaciers du Tibet a contribué de manière significative à la a la fonte des glaces selon une nouvelle étude menée par les scientifiques de la NASA et l’Académie chinoise des sciences.
Les températures sur le plateau tibétain – parfois appelé le « troisième pôle » de la Terre – ont connu une hausse de 0,3 ° C par décennie au cours des 30 dernières années, environ deux fois plus que l’élévation moyenne au niveau mondial. De nouvelles recherches sur le terrain et des modélisations de laboratoire suggèrent que l’influence de la suie sur les glaciers du Tibet pourrait rivaliser avec celle des gaz à effet de serre.
« Au cours des 20 dernières années, la concentration de suie noire a augmenté de deux à trois fois par rapport à la concentration de 1975 », a déclaré Cao Junji, un chercheur de l’Académie des Sciences de Chine à Beijing et co-auteur d’un article publié dans les Proceedings of the National Academy of Sciences.
Cette suie, ou carbone noir, provient des émissions des véhicules roulant au diesel ou des foyers domestiques dans lesquels sont brulés du bois ou des bouses. Lorsqu’il tombe sur la neige, le carbone noir l’obscurcit ce qui entraine une plus forte absorption du rayonnement solaire incident qui accélère la fonte des glaces. Certains glaciers reculent si vite qu’ils pourraient disparaître d’ici le milieu du siècle si les tendances actuelles se poursuivent, préviennent les chercheurs.
Puisque l’eau de fonte des glaciers tibétains réapprovisionne plusieurs des grands fleuves d’Asie, y compris l’Indus, le Gange, et le Brahmapoutre, ces pertes pourraient avoir un impact profond sur le milliard de personnes qui comptent sur ces rivières d’eau douce.
Tandis que la pluie et la neige contribuerait encore à reconstituer les rivières d’Asie en l’absence de glaciers, le changement pourrait entraver les efforts visant à gérer les ressources d’eau saisonnières.
Source : Nouvelobs , J.I. Sciences-et-Avenir.com
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