Ce n’est pas une nouvelle, le réchauffement climatique n’est pas bénéfique pour l’écosystème, mais il pourrait également affecter la santé humaine dans les trente prochaines années. C’est le résultat de recherches financées entre autres par l’Agence fédérale des océans et de l’atmosphère américaine.
La hausse globale des températures modifie les écosystèmes aquatiques ce qui a pour conséquence, la prolifération d’algues toxiques, ainsi que de micro-organismes nocifs.
Ainsi, par exemple l’algue Alexandrium catocitenella, produit une toxine qui peut s’accumuler dans les coquillages. En proliférant, elle va entraver la consommation des fruits de mer, ces derniers représenteront un danger, car une fois contaminés, ils pourront provoquer des symptômes gastro-intestinaux et neurologiques, allant jusqu’à une gravité parfois mortelle.
La prolifération de ce type d’algue s’étale également sur des périodes de plus en plus longues, ce qui impliquerait des conséquences néfastes pour l’économie et le secteur de la pêche.
» Des changements dans la saison d’apparition de ces algues toxiques paraissent imminents et (nos modèles) montrent que nous pouvons nous attendre à un accroissement important de ces algues dans l’estuaire du Puget et d’autres écosystèmes similaires dans les 30 ans et peut-être même dans la prochaine décennie « , a indiqué l’auteur de cette étude, Stephanie Moore du Centre des océans et de la santé humaine du NOAA (l’Agence fédérale des océans et de l’atmosphère américaine).
« Nos projections indiquent que d’ici la fin du XXIe siècle, ces algues pourraient commencer à apparaître jusqu’à deux mois plus tôt chaque année et persister un mois plus longtemps comparativement à la saison actuelle allant de juillet à octobre », ajoute la scientifique.
Une seconde étude menée par Eric Lipp de l’Université de Géorgie, a révèlé que l’accroissement de poussière dans l’atmosphère en provenance des déserts qui s’étendent parallèlement au réchauffement climatique, faciliterait la multiplication de bactéries dangereuses dans les océans.
Cette poussière en provenance des déserts constitue l’une des principales sources de fer des océans, mais cette forte hausse de fer stimulerait le développement de bactéries vibrios, responsables de maladies infectieuses et de gastro-entérites.
» Vingt-quatre heures après avoir mélangé de la poussière du désert venant du Maroc avec des échantillons d’eau de mer, nous avons observé une multiplication des bactéries vibrios de dix à mille fois dont une souche capable de provoquer le choléra « , a indiqué Eric Lipp à l’AFP.
Depuis 1996, le nombre de cas d’infections à ces bactéries liées à la consommation de fruits de mers a augmenté de plus de 85 % rien qu’aux Etats-Unis.
Par Leonardo da Vinci, Planet-Techno-Science
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