Des scientifiques ont séquencé le génome de la puce d’eau commune, Daphnia pulex, un organisme modèle important en sciences de l’environnement et d’autres domaines de la biologie. C’est aussi le premier crustacé dont le génome est décrypté. John Colbourne et une équipe internationale de chercheurs rapportent que le génome de cette petite bestiole d’eau douce apparentée à la crevette est plein à craquer de gènes qui forment la majeure partie de son ADN, celui-ci ayant relativement peu de séquences non codantes. Nombre de gènes sont en double et plus du tiers d’entre eux s’avèrent uniques à la lignée des daphnies. Ces gènes nouveaux pour la science sont parmi les plus reproduits et répondent très bien aux conditions écologiques, ce qui suggère un rôle pour eux dans la capacité de la daphnie à s’adapter aux changements de son milieu. Les daphnies sont des espèces clés dans les chaînes alimentaires en eau douce et leur biologie se prête bien à l’expérimentation scientifique avec un corps transparent, un cycle de vie court et un clonage facile. Elles sont aussi promptes à réagir à leur environnement. Par exemple, en présence de substances issues de leurs prédateurs elles produisent des pointes protectrices sur l’extrémité de leur abdomen et sur leur carapace ainsi que des boucliers. Elles sont aussi capables de s’adapter à des concentrations très variables en acidité, en toxines, en oxygène, en nourriture et de températures. Les auteurs espèrent que le séquençage de ce génome aidera à mieux comprendre comment les organismes, et notamment ceux d’eau douce, répondent aux changements de milieu. Un article Perspective commente ces nouvelles données.
Source: Natasha Pinol – AAAS
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