Dans un vieux couple un conjoint peut parfois finir la phrase de l’autre mais chez le troglodyte maculé des Andes cela va encore plus loin.
Le mâle et la femelle chantent en un étroit duo, alternant si vite à chaque syllabe que l’on a l’impression qu’un seul oiseau est présent. Une nouvelle étude montre que le cerveau de ces oiseaux traite bien tout le chant et pas seulement la partie qui lui est dévolue. Cette découverte est surprenante car les chercheurs pensaient au contraire que chaque oiseau ne s’occupait que de sa partie. Eric Fortune et ses collègues ont enregistré le chant de troglodytes cachés dans les forêts de bambou sur les pentes du volcan Antisana de l’Equateur. L’analyse de ces enregistrements a révélé aux chercheurs que les femelles semblent donner le tempo du chant tandis que les mâles, mais pas les femelles, font de temps en temps des fautes de chant. Puis les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale dans le centre du chant lorsqu’ils faisaient écouter aux oiseaux des enregistrements de duos ou de solos. Ses neurones répondaient plus fortement aux duos, ce qui laisse penser que certains circuits nerveux, qui sont communs à l’Homme, sont prédisposés à la coopération.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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