Une grande quantité de données sur l’évolution des dents des chevaux en Amérique du Nord au cours des 55,5 millions d’années écoulés a été accumulée par la recherche. Un nouveau travail montre que l’évolution des tables d’usure des molaires mesurée par la méthode mesowear qui décrit le relief des dents pour évaluer l’impact de la nourriture est associée aux périodes de refroidissement globaux et de changement de la végétation. L’évolution des chevaux au fil des millénaires s’est accompagnée d’un léger changement de leurs molaires dont les couronnes sont devenues hautes, signe pour les chercheurs de l’extension des prairies et à une alimentation plus abrasive près du sol. Matthew Mihbachler et ses collègues annoncent maintenant que l’augmentation du mesowear est bien associée à celle de la hauteur des molaires au cours de l’évolution. Pourtant, la plupart des populations de chevaux anciens montrent une grande variabilité dans l’abrasion due à la nourriture, ce qui suggère que le plus souvent la pression de sélection en faveur de molaires à couronne haute est probablement restée faible et que les chevaux n’ont pas subi de grosses contraintes sur leur alimentation au cours de leur évolution avec une nourriture toujours restée disponible. Les chercheurs ont cependant identifié certains moments au cours de leur histoire où la pression pour manger de l’herbe a dû être forte, notamment au début du Miocène, juste avant l’apparition des Equinae, la sous-famille des chevaux qui ont vraiment adopté des molaires à couronnes hautes.
Source: Natasha Pinol – AAAS
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