Une nouvelle étude sur des poissons électriques qui vivent dans des rivières boueuses et communiquent par signaux électriques démontre que des changements dans les régions sensorielles du cerveau peuvent favoriser une spéciation rapide. On connaissait plutôt le contraire, à savoir qu’une nouvelle espèce subit souvent des changements au niveau de son cerveau. Bruce Carlson et ses collègues ont étudié plus de 200 espèces de poissons de la famille des Mormyridae, plus couramment connus sous le nom de poissons-éléphants, et découvert que l’augmentation de la taille et de la complexité des systèmes sensoriels et des capacités de perception de ces poissons accélérait leur évolution. Vivre dans des eaux opaques exige des poissons qu’ils reconnaissent les signaux électriques de leur propre espèce et négligent ceux des autres. Les chercheurs ont donc examiné une région du cerveau moyen chargée d’analyser de tels signaux connue sous le nom de noyau extralatéral ou EL chez 26 espèces de poissons-éléphants. Ils ont trouvé que le développement de l’EL avait mené à une meilleure détection des signaux et à une rapide spéciation dans une lignée de Mormorydae alors qu’une lignée soeur qui avait divergé avant ce développement présentait de faibles capacités de détection et ne s’était pas diversifiée.
Source: Natasha Pinol – AAAS
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