Réduction du recours aux analgésiques narcotiques et du séjour à l’hôpital
La chirurgie assistée par ordinateur améliore grandement le sort des patientes qui souffrent d’un cancer utérin, endométrial ou cervical, affirment des chercheurs de l’Institut Lady Davis de recherches médicales rattaché à l’Hôpital général juif de Montréal. En outre, en raison d’une réduction des complications post-opératoires et de la durée du séjour à l’hôpital, les procédés assistés par ordinateur s’avèrent moins dispendieux.
Suite à diverses études, ces résultats ont été publiés à la fin de 2010 dans The Journal of Robotic Surgery et The International Journal of Gynecological Cancer.
La crainte de l’inflation des coûts retarde l’adoption de la chirurgie assistée par ordinateur. Ainsi, au Canada, les procédés assistés par ordinateur ne sont pas encore couverts par les régimes provinciaux d’assurance santé.
« En fait, la chirurgie assistée par ordinateur est très bénéfique pour les patients et la société », affirme Dr Walter H. Gotlieb, chef du Service de gynéco-oncologie du Centre du cancer Segal de l’Hôpital. « La qualité de vie des patients est nettement meilleure, leur séjour à l’hôpital est beaucoup plus court, et moins d’analgésiques narcotiques sont consommés. En effet, la majorité des patients ne prennent rien d’autre que du Tylenol. »
Dans une salle d’opération assistée par ordinateur, le médecin est assis à une console informatique où il manie divers bras robotisés, plutôt que de travailler directement sur le patient. La technologie a été mise au point pour contrer les limites des interventions chirurgicales minimalement invasives, dont de procédés réputés difficiles comme la laparoscopie en cas de cancer.
« La laparoscopie constitue le traitement de référence du cancer endométrial, mais malheureusement la courbe d’apprentissage se révèle trop ardue pour la plupart des chirurgiens », poursuit Dr Gotlieb, également directeur du programme d’onco-chirurgie de l’Université McGill. « Une récente étude américaine indique que seulement environ 6 % des chirurgiens gynéco-oncologues offrent, malgré ses avantages reconnus, la laparoscopie à la plupart de leurs patientes qui souffrent d’un cancer endométrial. »
« À l’Hôpital, le pourcentage de patientes victimes d’un cancer endométrial qui ont bénéficié d’une intervention chirurgicale minimalement invasive par laparoscopie est passé de 15 à 95 % grâce à la chirurgie assistée par ordinateur. Dans le cas des cancers cervicaux, alors que de telles interventions n’étaient pas pratiquées, toutes les patientes en profitent désormais ».
En outre, contrairement à Isaac Asimov et à d’autres écrivains de science-fiction du XXe siècle qui prédisaient que les gens auraient peur et se méfieraient des robots, les patients – même âgés – sont de fervents adeptes de la chirurgie assistée par ordinateur.
Dans une lettre adressée au directeur des services professionnels de l’Hôpital, une patiente qui présentait un cas très complexe de cancer endométrial vante les mérites de son chirurgien ainsi que de son robot et qualifie l’appareil de pure merveille.
Au sujet de l’Institut Lady Davis de recherches médicales de l’Hôpital général juif
Situé à Montréal au Québec, l’Institut Lady Davis de recherches médicales constitue l’organe de recherche de l’Hôpital général juif et entretient des liens étroits avec l’Université McGill. Avec plus de 150 chercheurs affiliés, l’Institut est un des plus importants centres de recherche biomédicale du Québec, voire du Canada. Ses chercheurs ont réalisé des percées majeures dans les domaines du VIH et du sida, du vieillissement, du cancer, des maladies vasculaires, de l’épidémiologie et de la psychosociologie. De ce fait, ils contribuent à la santé et au mieux-être de millions de patients montréalais, québécois et étrangers (site web : ladydavis.ca).
Au sujet de l’Hôpital général juif
Depuis 1934, le personnel de l’Hôpital a prodigué des soins supérieurs à plusieurs générations de patients de diverses origines. Un des plus gros et des plus fréquentés hôpitaux de soins de courte durée du Québec, il s’efforce d’améliorer la qualité des soins pour tous les Québécois, en partenariat avec le réseau de santé provincial. En cette année anniversaire, l’Hôpital a réitéré son engagement de prodiguer aux patients les meilleurs soins possibles dans un milieu propre, sécuritaire et humain. Il est en mesure d’offrir ces services médicaux novateurs en consolidant son rôle d’hôpital d’enseignement de l’Université McGill, en agrandissant et en modernisant ses installations ainsi qu’en poursuivant des recherches de pointe à l’Institut Lady Davis de recherches médicales (site web : jgh.ca – vidéo musical de l’Hôpital : youtube.com/NaNaVideo).
Source: Mark Shainblum – Hôpital général juif – Sir Mortimer B. Davis
Institut Lady Davis de recherches médicales
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