Lorsqu’une chauve-souris s’abat sur une proie, elle augmente la fréquence de ses cris d’écholocalisation au-delà de 160 par seconde.
Des chercheurs ont découvert que ce phénomène était dû à un groupe rare de muscles super rapides capables de se contracter plus de 100 fois par seconde. Jusqu’à présent, seul un petit nombre de reptiles, d’oiseaux et de poissons étaient connus pour avoir ce type de muscle. Les expériences de Coen Elemans et ses collègues avec la chauve-souris permettent d’ajouter les mammifères à cette liste au côté du serpent à sonnette et des poissons-crapauds. Les chercheurs ont étudié les attaques aériennes menées par le murin de Daubenton avec un ensemble de 12 micros et déterminé que le cycle de contraction musculaire requis pour la phase terminale de son attaque n’est pas possible avec un muscle squelettique typique de vertébré. Ils ont ensuite procédé à des expériences sur des faisceaux de fibres musculaires isolées et trouvé que les muscles du larynx de la chauve-souris pouvaient effectivement se contracter jusqu’à 200 fois par seconde.
Elemans et ses collègues ont aussi confirmé que la chauve-souris n’a pas besoin de limiter ses cris au terme de son attaque pour fondre efficacement sur sa proie. Ils proposent donc que les muscles super rapides soient le seul facteur limitant pour le nombre de cris d’écolocalisation produit par seconde. Comme ces muscles spécialisés très rapides ont maintenant été retrouvés dans différents groupes taxonomiques, ils pourraient selon les chercheurs procurer un avantage pour toute espèce qui doit émettre des sons pour communiquer ou chasser.
Source : Natasha Pinol – AAAS
Laisser un commentaire