Des scientifiques de l’Université de Nottingham ont découvert le gène qui permet à un ver de régénérer sa tête et son cerveau !
Les vers planaires ont une étonnante capacité : ils sont capables de reconstituer, après amputation, des parties de leur corps y compris les plus importantes : la tête et le cerveau. Ces créatures étranges contiennent des cellules souches adultes qui ne cessent de se diviser et peuvent se transformer en tous les types de cellules manquantes. Ils possèdent également un jeu de gènes capables de veiller à ce que cette repousse ait lieu dans le bon sens et que tout les pièces se retrouvent à leur bonne place et taille. « Ces vers étonnante nous offre l’occasion d’observer la régénération des tissus chez un animal très simple qui peut se régénérer de façon remarquable » a déclaré le Dr Aziz Aboobaker de l’Université de Nottingham.
« Nous voulons être en mesure de comprendre comment les cellules souches adultes peuvent travailler ensemble sur un animal déjà formé et remplacer les tissus endommagés ou les organes manquants. Toute avancée fondamentale dans la compréhension du processus peut devenir pertinente pour les humains avec une rapidité surprenante » a-t-il rajouté. Dans un article paru dans PLoS Genetics, il livre la clé de cette étonnante capacité : un gène appelé Smed-prep.
Vers planaires en action
Smed-prep est nécessaire à la différenciation correcte et à la localisation des cellules qui composent la tête d’un planaire. Il est également suffisant pour définir où cette tête doit être située sur le ver. L’équipe a constaté que bien que la présence de Smed-prep est indispensable pour que la tête et le cerveau soient à la bonne place, les cellules souches peuvent encore former des cellules cérébrales sous l’action d’autres gènes mais ces cellules ne s’organisent pour former un cerveau normal.
Daniel Félix, un étudiant-chercheur qui a réalisé le travail expérimental a déclaré: « La compréhension des bases moléculaires du remodelage des tissus et de la régénération est d’une importance vitale pour la médecine régénérative. Nous avons caractérisé le premier gène nécessaire pour la construction et la structuration des tissus en cours de régénération. » Un première pièce du puzzle qui permettra peut-être un jour de reconstruire des organes et des tissus humains.
Source: J.I. – Sciencesetavenir.fr
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