Des chercheurs ont trouvé un moyen de suivre le nombre de parasites du paludisme vivant dans le sang au cours d’une infection.
Un nouveau modèle peut prendre en compte les défenses immunitaires de l’organisme, les interactions entre les parasites et les globules rouges disponibles pour eux. Jessica Metcalf et ses collègues annoncent que la prise en compte de ces facteurs donne une image vivante de la parasitémie ou du volume de parasites présents dans le sang de l’organisme à tout moment. Les chercheurs ont étudié des souris infectées par le parasite Plasmodium chabaudii pour estimer le « nombre de propagation efficace » ou le taux de survie potentiel des populations de parasites dans la circulation sanguine des rongeurs. Metcalf et son équipe ont trouvé que la réponse immunitaire de l’hôte ne fait pas que tuer les globules rouges infectés, mais détruit aussi ceux qui ne le sont pas, épuisant ainsi les ressources disponibles pour le parasite. Les chercheurs indiquent aussi que lorsqu’une forte charge parasitaire entre dans l’hôte, ses défenses immunitaires s’épuisent rapidement au bout de quelques jours. Lorsque la charge initiale est plus faible toutefois, les défenses immunitaires déclinent plus lentement car elles sont moins sollicitées. Ce modèle de parasitémie paludique offre un nouvel outil pour sonder le nombre de parasites dans différentes conditions, notamment en cas de vaccin ou de test de médicament. Un article Perspective de Karen Day et Freya Fowkes explique plus en détail le modèle utilisé.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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