Une « empreinte » sur un gène clé dans certains groupes de personnes atteintes du syndrome de l’X fragile pourrait révéler si elles peuvent bénéficier d’un nouveau médicament rapporte une étude récente sur 30 patients. Le syndrome de l’X fragile est la cause la plus courant de retard mental héréditaire, affectant un enfant sur 5 000 dans le monde. Cette maladie incurable est due à la mutation dans un seul gène, Fragile X Mental Retardation-1 ou FMRI, qui provoque un allongement du gène par ajout d’une séquence répétée d’ADN. Le degré d’élongation du gène varie d’une personne à l’autre, faible chez certains qui ne présentent alors pas la maladie ou élevé en cas de « mutation complète ». Chez ces dernières personnes, le gène FMRI n’est plus fonctionnel ce qui se traduit par l’apparition des symptômes sévères de la maladie et un développement anormal des connexions neuronales dans le cerveau qui importent pour l’apprentissage et la mémoire. La protéine FMR régule normalement une autre appelée mGluR5 qui appartient à la famille des récepteurs mGlu5 essentiels au bon fonctionnement du cerveau. Chez les patients avec le syndrome de l’X fragile, la protéine FMR est absente, ce qui cause une sur-activation de mGluR5 dans le cerveau et l’apparition des symptômes de la maladie.
Ici, Sébastien Jacquemont et ses collègues ont traité un groupe de 30 patients avec un nouveau médicament qui réduit l’activité de mGluR5 dans le cerveau. Certains patients ont montré une amélioration et leur étude a révélé que le promoteur, partie des gènes contrôlant leur expression, de FMRI chez ces patients était complètement recouvert de groupements méthyle. Ceci indiquait que le gène FMRI était complètement inactivé et suggérait par là une signature possible des patients qui pouvaient bénéficier du médicament bloquant la mGluR5. L’équipe a aussi mené de nombreux tests pour détecter des changement de comportement comme une hyperactivité et un discours inapproprié chez les patients. Alors que le nouveau médicament n’avait pas d’effets sur le comportement mesuré par la première série de tests, il était actif sur un groupe secondaire de tests en comparaison avec des patients qui recevaient un placebo. Allant plus loin dans leur enquête, les auteurs ont trouvé que chaque patient du groupe avec le promoteur complètement méthylé de FMRI présentait une amélioration de son comportement. De tels changements n’étaient pas visibles chez les patients avec un promoteur partiellement méthylé. Cette corrélation entre traitement et statut de méthylation du promoteur de FMRI pose les bases pour de futures études conçues pour tester si la méthylation peut servir d’indice de prédiction d’une réponse positive au médicament chez les patients atteints du syndrome de l’X fragile.
Source: Natasha Pinol – American Association for the Advancement of Science
Zakiaben dit
pour la femme est ce que les deux chromosomes X sont les memes je veux dire contiennent les memes gènes ? et est ce que lorsque un gène est inactif sur le premier X il est forcément actif sur le deuxième ?