Des artères virent au vert avec une nouvelle technique d’examen de leur graisse. Un colorant vert approuvé par la FDA permet de détecter les petits amas de graisse le long des parois artérielles qui peuvent conduire à des attaques cardiaques montre une nouvelle étude chez le lapin. Ce résultat désigne le produit, appelé vert indocyanine, comme un nouvel outil prometteur de détection de l’accumulation des graisses, phénomène connu sous le nom d’athérosclérose. La détection assez tôt de ces minuscules plaques à haut risque est le principal défi à relever pour prévenir les complications liées à l’athérosclérose. Dans leur travail, Farouc Jaffer et ses collègues montrent que le vert indocyanine utilisé par les ophtalmologues pour déceler les vaisseaux peu étanches dans l’oeil peut aussi révéler les plaques enflammées de cholestérol caractérisant l’athérosclérose.
Dans leur étude, les chercheurs ont donné à des lapins une alimentation riche en cholestérol pour mimer la maladie. Huit semaines plus tard, l’équipe leur a injecté le vert indocyanine et pu examiner leurs artères coronaires par endoscopie. L’imagerie dans le proche infra-rouge avait permis de détecter des signaux dans les artères abdominale et pelvienne correspondant à de nombreuses plaques inflammatoires de graisses. Chez les lapins contrôle au contraire, de tels signaux étaient absents. Les chercheurs ont ensuite utilisé la technique chez des animaux vivants et réussi à détecter des plaques par endoscopie dans les artères coronaires de cinq lapins 20 min après l’injection du colorant. Les méthodes d’imagerie classique telles que l’angiographie par rayons X et les ultrasons intravasculaires ont confirmé la localisation des dépôts graisseux chez les animaux. Le vert indocyanine est rapidement absorbé par les molécules riches en cholestérol et s’accumule alors dans les régions enflammées, ce qui en fait un outil particulièrement efficace pour révéler les plaques à haut risque. Ces données sont en faveur d’une application potentielle du marqueur pour détecter l’athérosclérose des artères chez l’homme.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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