Selon une nouvelle étude canadienne, la maladie de Parkinson serait causée par des anomalies de communication entre les cellules nerveuses.
En étudiant des mutations du gène parkin, responsables d’une forme commune héréditaire de la maladie de Parkinson, le docteur Edward Fon, chercheur à l’hôpital neurologique de Montréal, a découvert les mécanismes moléculaires en cause dans la mort des neurones à dopamine. La mort de ces neurones, dans des zones spécifiques du cerveau, est en effet à l’origine des symptômes de la maladie.
Lui et ses collègues ont déterminé que le gène parkin se lie à l’endophiline-A, une protéine fondamentale dans les processus de communication entre les neurones. Cette protéine intervient notamment au niveau de la synapse (point de jonction entre deux neurones) en régulant la formation et le recyclage des vésicules qui contiennent les neurotransmetteurs, les messagers du neurone. Leurs travaux font l’objet d’une publication dans la revue Molecular Cell.
« Une des constatations les plus constantes et intéressantes associées aux mutations de parkin, ce sont les anomalies dans la transmission synaptique, probablement liées à l’altération du fonctionnement des vésicules synaptiques », dit le Dr Fon. « Nous pensons que la mutation du parkin entraîne un dysfonctionnement de l’endophiline-A et perturbe ainsi le recyclage des vésicules synaptiques. Cela pourrait mener à la mort de neurones à dopamine en privant les neurones des neurotransmetteurs nécessaires pour leur survie et leur fonctionnement. »
Ce lien entre le gène parkin et l’endophiline-A démontré pour la première fois pourrait expliquer l’apparition des formes héréditaires de la maladie de Pakinson. Il ouvre également, à long terme, une nouvelle série de cibles potentielles pour des traitements. La maladie de Parkinson, une maladie neurodégénérative affecte entre 100 000 et 150 000 personnes en France et plus de quatre millions dans le monde, un nombre qui devrait doubler d’ici l’an 2030. Elle engendre une rigidité musculaire et des tremblements et empêche le contrôle normal des mouvements. Elle se caractérise par la dégénérescence et la mort des neurones à dopamine dans des zones spécifiques du cerveau, d’où le déficit neurologique. La cause de la perte de ces neurones restait jusqu’à présent mystérieuse.
Source : J.I – Sciences-et-Avenir.com
Laisser un commentaire