Des chercheurs ont identifié de nouveaux éléments de l’horloge circadienne chez les mammifères qui détermine les rythmes journaliers du fonctionnement et du comportement de l’organisme. En étudiant les protéines liées à une boucle de rétroaction particulière, la base du rythme circadien chez les mammifères, Hao Duong et ses collègues ont identifié un mécanisme biochimique qui fait fonctionner ces horloges. Les chercheurs savaient qu’un groupe de protéines appelé le complexe PER inhibait d’une certaine manière l’activité d’une autre protéine, dite CLOCK-BMAL1, et que cette inhibition avait pour conséquence de réprimer l’expression des protéines PER de départ. Cet équilibre se produit dans presque tous les tissus de l’organisme et donne le rythme journalier à la physiologie des mammifères. Duong et ses collègues ont mis au jour les détails les plus fins de cette boucle de rétroaction et identifié une protéine appelée PSF qui agit à partir du complexe PER pour recruter une autre protéine, le complexe de la déacétylase de l’histone SIN3, qui inhibe alors spécifiquement l’activité de CLOCK-BMAL1. Les chercheurs ont trouvé par des expériences qu’ils pouvaient raccourcir la durée du cycle circadien en retirant la PSF ou le complexe de la déacétylase de l’histone SIN3 des cellules de mammifères. Ils suggèrent aussi que ce mécanisme biochimique a été conservé au cours de l’évolution depuis l’origine même des horloges circadiennes eucaryotes.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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