Un pancréas artificiel utilisant un algorithme informatique pour équilibrer le taux de sucre dans le sang pourrait aider les diabétiques à mieux contrôler leur maladie et à vivre plus confortablement avec cette pathologie chronique.
Avec les pompes à insuline, les diabétiques ne sont plus obligés de se piquer quotidiennement (parfois plusieurs par jour) pour s’administrer l’insuline qui leur fait défaut. Dans le diabète de type I, le pancréas ne produit en effet plus assez d’insuline, une hormone qui fait baisser le taux de sucre sanguin. Le seul moyen pour ces malades de rester en bonne sante est de pallier ce déficit par les injections ou les pompes. Leur usage se développe depuis quelques années même si en France leur essor est moins important que dans les pays anglo-saxons.
Si ce système apporte un avantage certain en matière de qualité de vie et de gestion de la maladie il reste encore imparfait. D’abord parce qu’il ne permet pas de se passer des contrôles régulier de la glycémie qui nécessitent de se piquer sur le bout des doigts pour prélever une goutte de sang et surtout parce qu’il peut provoquer (comme beaucoup de traitement du diabète) des hypoglycémies, une baisse trop importante du taux de sucre dans le sang.
Chez les individus en bonne santé, le pancréas équilibre la glycémie grâce à l’insuline mais également par l’intermédiaire d’une autre hormone, le glucagon, qui à l’effet inverse. Les tentatives précédentes de mettre au point un pancréas artificiel se sont concentrées sur l’apport d’insuline et ne pouvaient donc prévenir l’hypoglycémie. Des chercheurs américains ont développé un pancréas artificiel qui libère à la fois de l’insuline et du glucagon en cas de besoin, mimant ainsi plus étroitement l’activité d’un pancréas normal.
Ce « pancréas » consiste en un moniteur de sucre sanguin en continu, deux pompes qui injectent les hormones sous la peau et un ordinateur portable qui permet aux deux pompes de « se parler » et de calculer les doses d’insuline et de glucagon nécessaires à chaque instant au patient. Avec cet appareil, les chercheurs ont pu réguler la glycémie de tous les patients de l’étude sans induire aucune hypoglycémie. Pour le moment le programme « tourne » sur un ordinateur portable bien trop gros pour être pratique mais des tests où le programme informatique est exécuté par une minuscule puce électronique sont en cours.
Source: J.I. – Sciencesetavenir.fr
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