Nous avons chacun une manière différente de gérer le stress et il en est de même pour les cellules du système immunitaire lorsqu’elles sont confrontées chez l’homme à des produits chimiques, la lumière UV, une infection ou même à une tumeur annoncent des chercheurs.
Cette découverte pourrait aider à mieux comprendre les différences entre patients atteints de cancer, d’une inflammation ou qui subissent une greffe. Seema Shafi et ses collègues montrent que chez les gens, les cellules immunitaires se comportent différemment face à un antigène de stress appelé MICA dans une réaction dite de surveillance lymphoïde du stress. Les auteurs ont trouvé chez un petit groupe de patients que, s’ils présentaient tous cette réaction contre le MICA, des niveaux d’expression plus élevés de cette protéine ne se traduisaient pas toujours par une réponse immunitaire plus forte. Au contraire, cette réponse était parfois meilleure en présence d’une plus faible quantité de MICA. En cherchant des indices qui pouvaient expliquer ce phénomène, les auteurs ont trouvé des séquences de gènes spécifiques dans plusieurs formes de MICA qui influençaient directement la réaction des cellules immunitaires à l’égard de l’antigène du stress.
Comme la surveillance lymphoïde du stress intervient probablement dans de nombreux aspects de l’inflammation, de l’immunologie des tumeurs et de l’auto-immunité, ces résultats devraient aider les scientifiques à mieux expliquer et peut-être à manipuler le déroulement de futures thérapies. Dans une autre étude publiée dans Science, des chercheurs montrent chez la souris que la surveillance lymphoïde du stress pourrait contribuer au développement des allergies.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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