Des essais cliniques réalisés au Nicaragua éclairent sur les facteurs clés ;de la sévérité des épidémies de dengue ces dernières années. Ses résultats devraient aider les chercheurs dans le développement d’un vaccin très attendu contre la dengue.
Transmis par le moustique, le virus de la dengue cause en général un syndrome grippal qui aboutit parfois à une infection potentiellement mortelle appelée fièvre hémorragique. Dans leur étude, Molly OhAinle et ses collègues montrent que les variations dans le système immunitaire de chaque personne jointes à celles, génétiques, du virus peuvent expliquer pourquoi certains patients succombent à une fièvre hémorragique après une seconde infection par un sous-groupe du virus appelé DENV-2. Les auteurs avaient déjà réalisé deux études cliniques indépendantes des épidémies de dengue de 2004-2005 et 2008-2009 à Managua au Nicaragua.
En utilisant les échantillons sanguins des patients de ces études et les techniques de séquençage du génome viral, l’équipe a trouvé que le statut immunitaire des enfants, dont la date précise et le sous-groupe viral d’une précédente infection ainsi que la constitution génétique spécifique du virus de la seconde infection, sont des facteurs clés dans le risque de développer une fièvre hémorragique à certaines saisons et pas à d’autres.
Ces résultats laissent penser que la mise au point d’un vaccin capable de protéger contre les quatre sous-groupes du virus de la dengue pourrait s’avérer plus difficile que prévu.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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