La sécheresse de l’été dernier et la meilleure protection des ordures ménagères ont entraîné à Moscou, notamment, une baisse significative des canards, d’une part, et des corneilles, de l’autre, rapporte le site rian.ru.
Le nombre des canards et des corneilles vivant à Moscou est à la baisse, mais ce phénomène ne présente pas que des inconvénients, relèvent les ornithologues. Le problème, comme le montrent leurs déclarations, se pose toutefois différemment en ce qui concerne chacune de ces espèces de volatiles.
Le nombre des canards barboteurs évoluant dans le périmètre de la capitale et dans la région de Moscou avait diminué de moitié, en décembre 2010, par rapport aux statistiques moyennes des trois dernières années pour le même mois. Leur nombre a chuté à 4.500 individus, selon Elena Zoubakina, directrice du développement de l’Union de la protection des oiseaux de Russie.
Les observations réalisées avant le Nouvel An sur les plans d’eau moscovites ont en effet révélé que le nombre des canards barboteurs (espèce de volatiles la plus massivement représentée à Moscou et dans sa région) est tombé à quelque 2.800 individus dans la capitale et environ 1.600 dans la région de Moscou. Durant les années 2007-2009, on en dénombrait au total 8.000, dont 3.600 pour la région de Moscou.
« Nous ne pouvons expliciter pour l’instant la cause de cette diminution des canards barboteurs. Mais nous relions celle-ci, avant tout, à la mort en grand nombre de canards survenue durant l’été et l’automne, et en second lieu à l’arrivée précoce du froid, cet hiver, sur les plans d’eau de Moscou et de sa région », a indiqué Elena Zoubakina. De nouveaux décomptes étaient prévus, tant par des spécialistes ornithologues que par des amateurs.
La réduction du nombre des corneilles de Moscou (et également Saint-Pétersbourg) est due, elle, avant tout à la diminution des ordures laissées à leur disposition dans des conteneurs ouverts, ainsi qu’à la large utilisation des sacs poubelle plastique, estiment les ornithologues.
« L’apparition des sacs poubelle plastique, qu’elles ne peuvent pas ouvrir ni déchirer à coups de bec pour y prendre leur nourriture, a constitué une fort mauvaise surprise pour les corneilles », note le professeur Vladimir Galouchine, de la chaire de biogéographie de l’Université Etat de Moscou.
Selon les chercheurs, l’amélioration de la propreté des rues des villes est le seul moyen efficace de diminuer le nombre des corneilles, qui ont tendance à devenir envahissantes. Les autres méthodes consistant à les tuer ou à les piéger sont à la fois inhumaines et dangereuses, notent-ils.
« L’amélioration du travail d’enlèvement des ordures par les services communaux et l’entretien des conteneurs d’ordures a privé les corneilles de leur principale source de nourriture – les déchets – avec pour conséquence la baisse du nombre de ces volatiles, estime Viktor Zoubakine, président de l’Union de protection des oiseaux de Russie.
Les ornithologues affirment que la diminution de cette population se fera progressivement, sans à-coups, et nécessite que l’homme respecte « les règles du jeu ». Auquel cas, le processus d’augmentation de la diversité des oiseaux dans les villes, diversité que mettaient en péril les corneilles, se développera de manière stable.
Source: RIA Novosti
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