Un médicament déjà approuvé par la FDA contre les cancers colorectal et de la tête et du cou s’avère agir contre celui de la prostate selon une nouvelle étude faite chez la souris. La découverte va conduire à tester ce médicament appelé cetuximab contre le cancer de la prostate chez l’homme. Le produit agit en bloquant une protéine nommée EGFR qui serait directement liée à la protéine SPINK1 dans les cancers de la prostate qui en produisent des niveaux élevés. En Occident, le cancer de la prostate est chez l’homme le cancer le plus fréquent et une des premières causes de décès liés au cancer. De plus, un tiers de ces cancers sont de type agressifs et à forte croissance. Un diagnostic et un traitement précoces sont des facteurs clés pour améliorer la survie.
Dans leur étude, Bushra Ateeq et ses collègues montrent que le fait de bloquer une protéine appelée SPINK1 fortement exprimée dans environ 10 pour cent des cancers de la prostate peut réduire la croissance tumorale chez la souris. SPINK1 présente l’avantage, étant sécrétée, de se trouver à l’extérieur des cellules et de pouvoir être plus facilement la cible de produits thérapeutiques. La plupart des autres cibles portées par les cellules cancéreuses sont intracellulaires et ne peuvent donc être atteintes par des anticorps. Les chercheurs ont d’abord montré qu’en supprimant l’expression du gène de SPINK1 chez la souris ils pouvaient réduire la division des cellules cancéreuses et la croissance de la tumeur. Ils ont ensuite pu déterminer que SPINK1 interagissait avec le récepteur de surface EGFR dans sa voie de signalisation et que le cetuximab qui bloque ce récepteur pouvait stopper la croissance d’une tumeur de la prostate chez la souris. L’ensemble de ces résultats suggère que SPINK1 pourrait être une nouvelle cible pour s’attaquer à une forme potentiellement mortelle du cancer de la prostate.
Source: Natasha Pinol – AAAS
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