C’est un cliché impressionnant du naufrage du navire de croisière Costa Concordia qui nous provient du satellite WorldView-2 de DigitalGlobe.
L’image satellite du Costa Concordia a de quoi surprendre, on y aperçoit le mastodonte de 290 mètres de long, littéralement couché sur le flanc à l’entrée du petit port de l’île de Giglio. Le bateau de croisière est incliné à pratiquement 90 degré, ce qui ne laisse pas beaucoup de chances aux éventuels survivants pour s’en échapper, les couloirs se transforment en puits ou murs infranchissables étant donné la taille du navire. Malgré tout l’espoir n’est pas pour autant terminé, il est à espérer que des personnes portées disparues aient pu rejoindre ou se retrouver dans des compartiments contenant de la nourriture et de quoi se réchauffer. Les conditions de sauvetage sont extrêmement compliquées et dangereuses, se déplacer dans un bâtiment si gigantesque à moitié immergé et surtout avec une telle inclinaison rendent les opérations de secours encore plus compliquées.
Le Costa Concordia que l’on surnommait « Le temple du luxe et des divertissements » était parti de Savone le 13 janvier 2012, pour une croisière hebdomadaire de sept jours en Méditerranée ( avec des escales comprenant Savone (départ) – Marseille -Barcelone – Palma de Majorque – Cagliari – Palerme – Civitavecchia – Savone (arrivée).
Dans la soirée du vendredi 13 janvier 2012, le commandant Francesco Schettino aurait voulu effectuer une révérence tous feux allumés en passant près de la côte. Malheureusement le risque fut trop grand et ce dernier aurait mal évalué la situation, le navire Costa Concordia est alors entré en collision avec un récif de l’îlot Le Scole se situant le long de la côte orientale de l’île de Giglio. Les conséquences furent trop importantes, une brèche s’est ouverte du côté du flanc gauche du bateau sur une longueur estimée entre 70 m à 100 m, l’eau s’y est engouffrée très rapidement. le commandant Francesco Schettino aurait alors tenté de rejoindre Porto Santo Stefano pour finalement s’échouer à cinquante mètres de la côte, à la pointe Gabbianata, le Costa Concordia étant devenu incontrôlable et commençant à sombrer sur son flanc sous le poids de l’eau jusqu’à se stabiliser au matin du 14 janvier 2012 à environ 80 degré.
Le bilan provisoire fait état de 12 victimes et de 20 disparus parmi les 4229 passagers et membres d’équipage, sans compter le risque d’une marée noire en raison des 2400 tonnes de carburant présent dans les réservoirs du Costa Concordia, échoué dans l’archipel toscan, classé réserve naturelle pour la qualité de sa flore et de sa faune.
Une bêtise qui aura coûté très cher, surtout en vies humaines. Heureusement (si l’on peut dire) que cela ne ce soit pas produit en haute mer, le bilan humain aurait pu être beaucoup plus lourd.
Le naufrage du Costa Concordia rappelle celui du tristement célèbre paquebot Titanic, il y a 100 ans, dans la nuit du 14 au15 avril 1912 ou du CGS Montmagny deux années après avoir lui-même secouru les naufragés du Titanic.
Par Leonardo da Vinci, Planet Techno Science
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