Les cellules individuelles de la bactérie E. coli génèrent des décharges électriques qui ressemblent à celles des neurones indiquent des chercheurs. Comme tout organisme vivant, E. coli utilise une différence de potentiel pour transmettre de l’information. La mesure de cette différence dans une seule cellule bactérienne n’était cependant pas possible jusqu’à présent. Joel Kralj et ses collègues ont mis au point un cocktail de protéines fluorescentes qui agissent comme des sondes pour faire des mesures électrophysiologiques sur des cellules isolées de E. coli. Les chercheurs appellent ce nouveau capteur optique PROPS et trouvent de façon surprenante que beaucoup de cellules émettent périodiquement de la lumière, certaines étant rapides et d’autres plus lentes, à une fréquence d’environ un hertz. Cette activité de décharges électriques, ajoutent les auteurs, durait entre une et 40 secondes et était sensible à différentes perturbations chimiques ou physiques. Kralj et ses collègues ont effectué une série d’expériences et trouvé que ces décharges étaient probablement liées à l’ouverture de canaux ioniques dans les cellules bactériennes. Dans l’avenir, leur sonde PROPS devrait s’avérer utile pour déterminer le rôle du potentiel de membrane présent à la surface de diverses bactéries qui sont importantes du point de vue médical, environnemental ou industriel.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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