Les gens tendent à se souvenir des choses en groupe, lors des réunions ou repas de familles ou d’autres évènements sociaux, et peuvent alors mutuellement s’influencer. Une nouvelle étude aide à comprendre comment cela peut se produire dans le cerveau. Micah Edelson et ses collègues ont montré à des volontaires un documentaire puis les ont ensuite interrogés dessus tout en suivant leur activité cérébrale par imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Les chercheurs ont aussi donné de fausses réponses et dit aux volontaires qu’elles leur avaient été données par d’autres spectateurs du film. Un grand nombre de participants ont accepté le faux souvenir même lorsque le leur était bon comme le montrait un questionnaire antérieur. Les résultats de l’IRMf montrent une activité accrue de l’hippocampe et de l’amygdale lorsque les volontaires font ces erreurs bien après avoir vu le film. La persistance de ces erreurs indique que les personnes testées pensaient se souvenir correctement. En revanche, ce profil d’activité cérébrale ne s’est pas manifesté dans un scénario à plus court terme où les volontaires n’ont fait des erreurs que lorsqu’on leur a montré de faux souvenirs. Ces erreurs représentent probablement une décision plus consciente de changer de réponse pour se mettre en conformité avec les autres. Un article Perspective note que cette étude présente une fonction inédite de l’amygdale bien que d’autres recherches seront nécessaires pour comprendre en détail ces résultats.
Source : Natasha Pinol – AAAS
Laisser un commentaire