Rinderpest virus, responsable de la peste bovine © dr. Rajnish Kaushik
C’est lors de la 79e session générale de l’OIE ouverte depuis dimanche à Paris, que l’annonce doit officiellement être faite. L’éradication de la peste bovine, autrefois terrible maladie connue depuis l’antiquité romaine, ce fléau causé par le Rinderpest virus décimait les cheptels, tous les animaux qui étaient contaminés.
Si la maladie n’affectait pas directement l’homme, elle provoquait des famines. Les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), doivent valider le fait que la peste bovine n’existe plus. Le virus serait venu d’Asie lors des invasions barbares entre 366 et 376 après J-C., d’après l’OIE, cela a pu contribuer au déclin de l’Empire Romain. De même que les nombreuses épidémies qui ont touché la France au 18e siècle auraient pu contribuer aux évènements ayant provoqué la révolution de 1789.
Au 19e siècle, c’est l’Afrique subsaharienne qui est à son tour touchée par le virus importé par les colons puis, dans les années 1920, c’est le monde entier qui est frappé par la peste bovine. Quatre ans plus tard, l’OIE est créée, suite à de nouvelles contaminations survenues en Belgique.
Il faudra attendre la création d’un vaccin efficace en 1957 pour entamer le déclin du virus Rinderpest. Ce dernier disparaît du continent européen les années qui suivirent, mais la maladie est encore très présente dans la plupart des pays africains et asiatiques. Il faudra attendre 2010 pour que seuls 17 territoires restent encore à évaluer dont la Somalie. Ce pays est trop dangereux pour que des contrôles vétérinaires puissent être effectués. Néanmoins, les éleveurs transhument par des zones accessibles pour les services vétérinaires.
Avant de déclarer une maladie complètement vaincue, il faut être sûr qu’elle ne circule plus dans aucune région du globe, ce qui devrait être approuvé par les pays membres de l’OIE ce mercredi.
A l’instar de la variole, le virus devraient être conservé dans des laboratoires sous haute protection afin de créer rapidement un vaccin, dans l’éventualité où la maladie referait un jour sa réapparition.
Par Leonardo da Vinci, Planet Techno Science
Laisser un commentaire