Des courants circulaires appelés tourbillons peuvent atteindre les profondeurs de l’océan, déplaçant la chaleur, les larves et les substances chimiques des sources hydrothermales dans les fonds marins et les dispersant sur des centaines de kilomètres suggèrent de nouvelles données. Les scientifiques savaient que les produits associés à ces émissions hydrothermales devaient être disséminés dans les océans d’une manière ou d’une autre. Ce sont après tout des sources importantes de calcium, de magnésium et de fer que l’on retrouve dans toutes les eaux. Des échanges génétiques ont aussi lieu entre des écosystèmes associés à ces monts hydrothermaux. Le véritable mécanisme de transport de ces éléments restait pourtant mystérieux malgré des décennies de recherches. En utilisant des pièges à sédiment contrôlés dans le temps, Diane Adams et ses collègues ont pu suivre le flux de larves et de substances chimiques près de la dorsale du Pacifique Est, au large des côtes d’Amérique Centrale. Ils ont remarqué que ces flux correspondaient à des augmentations de courants. Les données satellites ont montré que ces courants étaient induits par des tourbillons à « méso-échelle » qui s’étendent sur des centaines de kilomètres. Ainsi, bien que l’on considère souvent les grandes profondeurs marines comme isolées de la surface et de l’atmosphère, il s’avère qu’elles sont profondément affectées par ces tourbillons générés en surface.
Source : Natasha Pinol – AAAS
Laisser un commentaire