Une collaboration internationale incluant des chercheurs de l’Observatoire de Paris et du CNRS s’est intéressée à la rotation complexe du tourbillon qui affecte l’atmosphère de Vénus au pôle Sud. Ce mouvement a ainsi été mesuré avec précision, permettant de lever une partie du mystère entourant la circulation atmosphérique de Vénus. Publiés jeudi 7 avril dans l’édition en ligne Science Express de la revue Science, ces travaux ont notamment bénéficié, en France, du soutien du CNES et du CNRS.
Les images infrarouges, transmises par la sonde européenne Venus Express, montrent qu’une structure en forme de spirale ou de ‘S’ inversé est présente en permanence au niveau des régions polaires australes de la planète. En outre, sa morphologie évolue de manière plus ou moins régulière, en moins de 24 heures. Ce phénomène météorologique est un élément important – mais encore mal compris – de la circulation générale autour l’astre. Des tourbillons (« vortex ») analogues existent sur toutes les planètes à atmosphère, y compris la Terre, au sein du Système solaire. Dans le cas de Vénus, le mouvement a pu être mesuré avec précision : le centre de rotation du tourbillon est décalé de 3 degrés par rapport au pôle Sud géographique. Il tourne en 5 à 10 jours terrestres autour de ce dernier.
Les observations ont été réalisées avec l’instrument VIRTIS (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) mis en œuvre sous la responsabilité scientifique de Giuseppe Piccioni (Istituto di Astrofisica Spaziale e Fisica Cosmica, Rome) et Pierre Drossart, chercheur au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (1) à bord de la sonde Venus Express de l’Agence spatiale européenne (ESA). En France, ces travaux ont bénéficié du soutien du CNES et du CNRS.
Notes :
(1) LESIA est le Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris / CNRS / Université Pierre et Marie Curie / Université Paris-Diderot – Paris 7).
Références :
Venus’s Southern Polar Vortex Reveals Precessing Circulation, D. Luz, D. L. Berry, G. Piccioni, P. Drossart, R. Politi, C. F. Wilson, S.
Erard and F. Nuccilli, 7 avril 2011, Science Express.
Source: communiqué de presse du CNRS
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